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FOURBE1, subst. et adj.
(Personne) qui emploie des ruses perfides, odieuses, pour tromper autrui, souvent en vue de servir ses propres intérêts. (Quasi-)synon. hypocrite, sournois.Vous ne connaissez pas l'avocat. C'est le plus rusé, le plus fourbe des hommes (Mérimée, Colomba,1840, p. 103).Et, presque en écumant de rage, il éclatait contre son frère, ce perfide, ce lâche, ce fourbe et autres noms à faire baisser les yeux (Bourges, Crépuscule dieux,1884, p. 21):
Le Prince retors, fourbe par raison d'État, l'Onuphre de La Bruyère qui joue d'apparences dévotes sciemment falsifiées, le Discret de Gracian qui, chiffré des pieds à la tête, possède le « contrechiffre » des autres, ne diffèrent entre eux que par la nature de leurs rôles : car le politique est, comme Ulysse, un bon tricheur, et le filou un mauvais tricheur... Jankél., Je-ne-sais-quoi,1957, p. 12.
[P. méton. En parlant de l'apparence, du comportement de qqn ou d'un attribut de la pers.] Qui manifeste, dénote la ruse, la perfidie ou la tromperie. Il portait du coton rose dans les oreilles, était complètement rasé, ressemblait à un notaire, bon vivant et pieux. Mais l'œil, vif, fourbe, démentait cette mine joviale et confite (Huysmans, Là-bas,t. 2, 1891, p. 29).Mais l'élément slave y persiste et c'est peut-être ce qui donne à la politique prussienne quelque chose de fourbe (Barrès, Cahiers,t. 6, 1907-08, p. 143).Alphonse est « représentant de commerce » (...) teint rouge; œil liquoreux, grosses moustaches; air fourbe et arrogant; trente ans (Gide, Souv. Cour d'ass.,1913, p. 621).
Rem. Pas d'attest. du subst. féminin.
Prononc. et Orth. : [fuʀb]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. A. Subst. masc. 1. 1455 « voleur qui seconde l'escroc » (Procès des Coquillards dijonnais ds Esn.); 2. 1643 « personne qui a recours, pour tromper, à des moyens odieux » (Corneille, Menteur, V, 2, 1493). B. Adj. 1638 « qui a recours, pour tromper, à des moyens odieux » (Descartes, Lettre au Père Mersenne, 11 oct. ds Œuvres philosophiques, éd. F. Alquié, t. 2, p. 106). De fourbe2*. Bbg. Dauzat Ling. fr. 1946, p. 274. − Sain. Arg. 1972 [1907], p. 62, 278; Sources t. 1 1972 [1925], pp. 352-353.