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FLAN2, subst.
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A.− [L'idée dominante est une idée de hasard]
1. Loc. adv. Au flan. Au hasard, sans préméditation. Synon. au petit bonheur.J'ai appelé [au téléphone] d'abord la mère Rouche, au flan. Pot! elle a répondu (Simonin, Touchez pas au grisbi,1953, p. 69).
2. Loc. adj. À la flan. Qui se laisse guider par le hasard. La première [variété de cambrioleurs] est celle des cambrioleurs à la flan (voleurs de chambres au hasard), qui s'introduisent dans les maisons, sans avoir auparavant jeté leur dévolu (...). Le métier de cambrioleur à la flan est très chanceux (Vidocq, Mém.,t. 4, 1828-29, p. 84).
B.− [L'idée dominante est une idée d'amateurisme, de manque de soin]
1. Loc. adj. À la flan. Qui ne peut être pris au sérieux. Synon. à la noix.Raconter une histoire à la flan. Un type tarte qui lui donnait des conseils à la flan (Queneau, Exerc. style,1947, p. 173).Le docteur Fanerges, un médecin à la flan (Arnoux, Solde,1958, p. 21):
Dans les commencements, il affectait d'articuler le nom de M. Chalgrin en l'estropiant; maintenant, il ne le prononce même plus, il dit : « ce monsieur » ou même « le biologiste amateur » ou encore « notre rationaliste à la flan... ». Rohner parle de Chalgrin avec un mépris outrageant... Duhamel, Maîtres,1937, p. 179.
2. Emploi subst. Personne incapable. Synon. imbécile.Faut pas être une bande de navets, et pas non plus une bande de flans (Barbusse, Feu,1916, p. 109).
3. P. ext., loc. verb. C'est du flan. Ce n'est pas sérieux, c'est une plaisanterie. « Alors, c'était du flan? » « Quoi »? « Quand tu m'as dit de sauter, c'était du flan? » (Sartre, Mort ds âme,1949, p. 284).
a) En partic. [En parlant d'un objet concr.] Ce qui est sans valeur. C'est du vrai caoutchouc! du vrai! pas du flan!... t'as pas idée comme c'est solide... (Céline, Mort à crédit,1936, p. 562).
b) Interj. Du flan! [Réponse négative ironique] Tu plaisantes! Synon. des clous, des navets (vx), des nèfles.Frédéric ne pouvait souffrir, non plus, la répétition de ses mots bêtes, tels que : « du flan! ... » (Flaub., Éduc. sent.,t. 2, 1869, p. 204).Comme quoi « du flan! des navets! » ne sont pas une invention du XIXesiècle (Goncourt, Journal,1848, p. 35).
C.− Loc. verb., arg. [L'idée dominante est une idée de régularité, de loyauté] Donner, jouer du flan. Jouer honnêtement, sans tricher. [Un tricheur] dira à un autre qui est en banque : « Donne du « flan » [,] des tocquards viennent d'enquiller! » Cela veut dire : « Joue honnêtement [,] des gens méfiants viennent d'entrer » (Hogier-Grison, Le Monde où l'on triche,1resérie, 1886, p. 122).
Prononc. : [flɑ ̃]. Homon. flanc. Étymol. et Hist. 1. a) 1828-29 cambrioleurs à la flan « qui cambriolent au hasard » (Vidocq, Mém., t. 4, p. 84); b) 1898 au flan « au hasard » (Esn.); 2. a) 1835 jouer du flan « jouer sans tricher » (Raspail ds Le Réformateur, 20 sept.); b) 1843 du flan(c) « sorte de refus, de défi ironique » (Dupeuty, Cormon, Les Cuis. paris. III, 3 ds Quem. DDL t. 2); 3. 1894 à la flan « sans valeur » (Sain. Lang. par., pp. 97-98). Mot d'orig. incertaine. Le FEW t. 15, 2, p. 133a range ces expr. sous le germ. *flado, comme flan1« disque destiné à recevoir une empreinte par pression », à la suite de comme deux ronds de flan (1892), sans expliquer le rapport sém. entre les deux. Sain. Lang. par. propose pour 1 une abrév. de à la flanquette (v. franquette) et voit dans 2 un emploi de flan « pâtisserie », alors que ce rapprochement est plus prob. secondaire.
STAT. − Flan1 et 2. Fréq. abs. littér. : 48.
BBG. − Quem. DDL t. 15.