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FION1, subst. masc.
I.− Vieilli. Dans le domaine de l'art ou d'une activité quelconque.Cachet de ce qui est fait, achevé avec talent, avec art. Donner le fion. Elle se lève pour prendre la salière qui doit, dit-elle, donner le dernier fion à la dinde (Larch.1861, p. 135).
Région. (Québec). ,,Fioriture, ornement`` (Bél. 1957).
Loc. fam.
Avoir le fion. Avoir une adresse particulière dans un domaine. Il a le fion au billard pour les effets (Lar. 19e).Il paraît que j'ai [un garçon coiffeur] un certain fion dans le coup de fer (Villars, Précieuses du jour,1866, p. 29).
Mod. Donner le (dernier) coup de fion. Mettre la dernière touche à un ouvrage pour le perfectionner. Les peintres n'ont plus que trois jours pour donner à leurs tableaux ce qui s'appelle le coup de fion. (Marx, 1866ds Larch. 1872, p. 138).Il [Jean] rentrerait à Paris pour le dernier coup de fion du concours (L. Daudet, Entremett.,1921, p. 55).
II.− Région. (Est, Suisse). Remarque, allusion blessante. Synon. pique.Il [le curé] préférait les étrangers et les étrangères de passage et lançait le dimanche du haut de sa chaire des fions à ses paroissiens (M. Chappaz, Portrait des Valaisans,Lausanne, Cahiers de la Renaissance vaudoise, no48, 1965, p. 123).
REM.
Fion(n)er,(Fioner, Fionner) verbe trans.a) Donner le fion (à un objet, une œuvre) (d'apr. Littré). b) Au fig. Agrémenter les lettres de fioritures. Je parviens à faire tenir (...) quelques phrases qui ont l'air d'ivrognes tant les mots diffèrent d'attitudes, grâce aux haltes que j'ai faites à chaque syllabe pour les fioner! (Vallès, J. Vingtras, Enf., 1879, p. 73).
Prononc. : [fjɔ ̃]. Étymol. et Hist. 1744 « coup » ficher un fion (Vadé, Chanson sur la prise de Menin en 1744, Oeuvres posthumes, 254); 1792 « dernière touche, dernier soin qu'on donne pour parfaire un ouvrage » (Mercier, Tableau de Paris, VI, 296 ds Gohin, p. 320). Orig. obscure. Si le sens premier du terme est bien « dernière touche, dernier soin qu'on donne pour parfaire un ouvrage » comme l'indiquent les emplois région., assurément anc. car le mot est passé en québécois, et les dér. fionner « faire le beau, se pavaner » (cf. FEW t. 3, p. 564b) et fionneur (1744 affineur fionour, Gillart, Dict. fr. breton d'apr. Esnault ds Fr. mod. t. 15, p. 197), l'hyp. d'une formation, avec altération expressive, à partir de fignoler* (FEW, t. 3, p. 568, n. 29) est vraisemblable sans exclure la possibilité d'une manifestation onomatopéique pour aboutir à cette forme (cf. aussi Sain. Lang. par., pp. 81-85 qui suppose une orig. purement onomatopéique comme terme de jeu évoquant un coup). Bbg. Gohin 1903, p. 320. − Quem. DDL t. 2 (s.v. fionner).