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FIANCER, verbe trans.
A.− Faire s'engager quelqu'un par une promesse solennelle de mariage. Shelley avait formé le projet de fiancer sa sœur et son ami (Maurois, Ariel,1923, p. 36).
Fiancer qqn à, avec qqn.Il fiança la seconde avec Léopold d'Autriche (Barante, Hist. ducs Bourg.,t. 1, 1821-24, p. 354).Je vous fiance l'un à l'autre! tu vas partir, Michel, et dans trois ans, quand tu reviendras, elle sera ta femme (Erckm.-Chatr., Hist. paysan,t. 1, 1870, p. 494).
Absol., rare. Je pensai que le mariage allait se faire... Je montai faire mon compliment (...). Je félicitai la future, et je l'embrassai (...). Je montai à l'étage d'au-dessus... Je croyais qu'on allait fiancer (Restif de La Bret., M. Nicolas,1796, p. 220).
Proverbe. N'épouse pas toujours qui fiance; qui fiance n'épouse pas. Celui qui s'engage ne tient pas toujours sa promesse. Qui sait? peut-être ne me prendront-ils pas. N'épouse pas toujours qui fiance (Hugo, N.-D. Paris,1832, p. 449).
Rem. ,,Il se dit aussi à propos de la cérémonie faite par le prêtre en présence duquel se font les promesses de mariage. C'est le curé de leur paroisse qui les a fiancés`` (Ac.).
P. métaph. :
Dans l'air bleuâtre et tiède agonisaient les roses; Les cœurs s'ouvraient dans l'ombre au jardin apaisé, Et les lèvres, prenant aux lèvres le baiser, Fiançaient l'amour triste à la douceur des choses. Samain, Chariot,1900, p. 68.
B.− Emploi pronom.
1. réfl. S'engager par une promesse solennelle de mariage. Ferdinand venait de se fiancer (Duhamel, Terre promise,1934, p. 105).
Se fiancer à, avec.Sa famille exigeait qu'il se fiançât avec la fille d'un intendant de finances (France, Contes Tournebroche,1908, p. 170).Louise se fiança à un couvreur (Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 99).
2. réciproque. Échanger solennellement des promesses de mariage. À quelque temps de là nous nous fiançâmes (Gide, Si le grain,1924, p. 613).
Prononc. et Orth. : [fi(j)ɑ ̃se], (il) fiance [fi(j)ɑ ̃:s], [fjɑ ̃-]. Lar. Lang. fr. et Dub. font la diérèse pour toute la famille du mot [fijɑ ̃se]. Admis ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1170 « engager sa parole » (Chr. de Troyes, Erec et Enide, éd. M. Roques, 1048); 1225-29 « s'engager à épouser une femme » (G. de Montreuil, Violette, éd. D. L. Buffum, 4140 : Que la puciele a fïanchie); 1367 part. passé subst. sa fyancee (Cartul. de Sens, B.N. 1. 9896, fo67 rods Gdf. Compl.); 1736 pronom. (Volt., Enf. prod., I, 1 ds Littré); 2. 1833 « unir de façon harmonieuse » (Quinet, Ahasvérus, p. 249). Dér. de fiance*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 91.