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FARCEUR, EUSE, subst. et adj.
A.− HIST. LITTÉR. (THÉÂTRE) Auteur de farces; acteur spécialisé dans les rôles de bouffon, de comique. Synon. histrion.Jodelle (...), Grévin (...), Jean de La Taille (...), s'attaquent aux farces et aux farceurs avec un ton de grand mépris (Sainte-Beuve, Tabl. poésie fr.,1828, p. 209).Un comédien, un farceur bien réjouissant (Banville, Gringoire,1866, 1, p. 9):
1. Ce n'était près de lui que jeux et que fêtes, et ces fêtes faisaient pleurer toute l'Asie. À son arrivée, les farceurs, les chanteurs, les bouffons de l'Italie qui jusque-là faisaient ses délices furent éclipsés par ceux de l'Orient. Michelet, Hist. romaine,t. 2, 1831, p. 311.
B.− P. ext., lang. cour.
1. Emploi subst.
a) Personne qui dit ou fait des choses bouffonnes, joue des tours pour amuser ou se divertir aux dépens d'autrui; p. ext. personne que l'on ne prend pas au sérieux en raison de son comportement, de son attitude. Synon. blagueur.Vous êtes un farceur... mais je comprends la plaisanterie (Meilhac, Halévy, Vie paris.,1867, II, 16, p. 48).Farceur!... (...). Ah! tu blagues tes petits camarades? (Goncourt, Ch. Demailly,1860, p. 108):
2. Un matin, comme ils étaient là tous les quatre, car le père Savon ne quittait jamais sa copie, la chaise de l'expéditionnaire, sciée sans doute par quelque farceur, s'écroula sous lui, et le bonhomme roula sur le parquet en poussant un cri d'effroi. Maupass., Contes et nouv.,t. 1, Hérit., 1884, p. 515.
b) Péj. Homme qui mène une vie de libertin. Il est vrai (...) que je suis un farceur, un coureur de filles (Flaub., Corresp.,1859, p. 351).
Au fém. Femme légère, infidèle. Il faut avoir aimé beaucoup de farceuses pour bien goûter le bonheur d'aimer une honnête petite femme (Halévy, Mar. d'am.,1881, p. 129).
2. Emploi adj. [En constr. d'attribut ou d'appos.]
a) [Appliqué à une pers.] Qui fait des farces, dit des plaisanteries. Tu trouveras (...) ta filleule tout à fait farceuse, c'est la drôlerie de la maison (Sand, Corresp.,1871, p. 124).M. Faîsme, (...) les bras écartés, riant comme un écolier farceur (Martin du G., Thib.,Pénitenc., 1922, p. 690).
b) P. méton. [Appliqué à un attribut de la pers.] Qui exprime ou traduit la gaîté et l'esprit de farce. Air, œil, rire farceur. Le domestique riait d'un rire farceur et embarrassé (Zola, Pot-Bouille,1882, p. 359):
3. Il m'est impossible de rencontrer Forain (...) sans que m'apparaisse en même temps le fantôme de ce pauvre Caran d'Ache (...) avec son œil farceur, hypocritement réservé quand il parlait aux dames, mais les déshabillant en une seconde comme l'experte nounou fait d'un poupon. L. Daudet, Entre-deux-guerres,1915, p. 85.
Prononc. et Orth. : [faʀsœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1694-1932; jusqu'à Ac. 1878 au masc. uniquement. Étymol. et Hist. 1456-67 « celui qui fait des plaisanteries, moqueur » (Cent Nouvelles Nouvelles, éd. Fr. P. Swetser, LIX, l. 125 et 139, p. 369). Dér. de farce2* ou de l'a. fr. farser, farcer (v. farce2); suff. -eur2*. Fréq. abs. littér. : 436. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 274, b) 1 032; xxes. : a) 1 349, b) 255. Bbg. Lew. 1960, p. 136, 213.