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FAÇADE, subst. fém.
A.−
1. [Avec un déterm. indiquant la situation de la façade] Mur extérieur d'un bâtiment. La façade du côté de la cour. La façade qui regarde la rivière (Ac.).L'entrée principale, au centre de la façade orientée vers l'est, est précédée d'un perron. La façade opposée donne sur une cour étroite (Bernanos, Crime,1935, p. 732):
1. La façade principale ou occidentale est de la plus élégante simplicité : elle se compose d'un large portail surmonté d'une grande croisée et d'un pignon triangulaire, flanquée de deux hautes tours... Montalembert, Ste Élisabeth,1836, p. 348.
2. Cour. [Sans déterm.] Mur extérieur d'un bâtiment où se trouve l'entrée principale, généralement le plus décoré. Il arrivait quelquefois (...) que l'église n'avait pas sa façade vers l'entrée du monastère, et qu'elle se présentait par le côté ou par l'abside (Lenoir, Archit. monast.,1852, p. 55).Les façades où flamboyaient des enseignes d'or : Hôtel des Voyageurs... Central-Palace... Hôtel du départ... (Martin du G., Thib.,Été 14, 1936, p. 674).Cf. aussi appareillé1ex. 2 :
2. Je m'acheminai vers le château. L'allée que je suivais était droite, bordée de buissons bas, elle ne donnait pas sur la façade, mais sur le côté des communs... Gide, Isabelle,1911, p. 663.
[Sans art., en fonction de déterm.] Une maison splendide, à six croisées de façade (Reybaud, J. Paturot,1842, p. 86).La faible lumière qui, à travers les persiennes en façade, venait des lampes de la rue (Camus, Exil et Roy.,1957, p. 1571).
B.− P. anal.
1. Littér. Partie visible formant un mur. Une sorte de niche dans la façade à pic du rocher (Hugo, Travaill. mer,1866, p. 81).
2. Fam. Visage. Démolir la façade. Jacques (...) descend un de ses adversaires d'un direct au menton, (...) un autre (...) va gémir sur le parquet avec la façade écarlate (Queneau, Loin Rueil,1944, p. 164).
(Se) (re)faire la/sa façade. Se maquiller. Quand on n'a plus dix-huit ans, faut un peu plus d'temps pour faire sa façade (Gyp, Mmela Duchesse,1893, p. 100).
C.− Au fig. Apparence souvent trompeuse. La médiocrité intolérable du petit employé, aussi désastreuse que la misère noire de l'ouvrier, la façade fausse, le luxe menteur, tout ce que cache de désordre et de souffrance la fierté intellectuelle de ne pas travailler à un étau (Zola, Paris,t. 1, 1897, p. 176).Je me charge de vous montrer Lisbonne. Une belle façade, oui! mais vous verrez ce qu'il y a derrière! (Beauvoir, Mandarins,1954, p. 88):
3. Roberte avait beau se défendre d'approfondir la conduite du père, certains faits matériels surgissaient à chaque seconde malgré elle et faisaient craquer la façade. Aymé, Bœuf cland.,1939, p. 25.
Loc. adj.
[En parlant d'une pers.] (Tout) en façade. Dont la valeur n'est qu'une apparence trompeuse. J.G. Courtin n'est qu'un sot, un grand sot monumental, tout en façade (Renard, Œil clair,1910, p. 179).Malatesta est un faible, un pleureur. C'est un homme en façade, un bravache de carton-pâte comme ceux du carnaval, bon à faire peur aux enfants (Montherl., Malatesta,1946, II, 5, p. 477).
[En parlant d'une chose abstr.] De façade. Qui n'a que l'apparence de la réalité. Du bout des lèvres, il [l'auteur du « Deutsches Lesebuch »] classait les auteurs par ordre de mérite, mais cette hiérarchie de façade cachait mal ses préférences qui étaient utilitaires (Sartre, Mots,1964, p. 51):
4. ... tout ce qu'ils [les gouvernants radicaux] signaient (...) sous le titre pompeux d'accords, d'alliances, d'ententes et d'amitiés, signifiait pour eux un avantage de parade, un sacrifice de façade... Maurras, Kiel et Tanger,1914, p. 93.
Prononc. et Orth. : [fasad]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1565 fassade (Comptes des bâtiments du Roi, éd. L. de Laborde, t. II, p. 112); 1611 façade, faciate (Cotgr.). Empr. à l'ital. facciata « id. », attesté dep. fin xiiies. (Bibbia volgare ds Batt.), dér. de faccia (face*). Fréq. abs. littér. : 1 529. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 320, b) 2 524; xxes. : 2 572, b) 2 476. Bbg. Chautard (É.). La Vie étrange de l'arg. Paris, 1931, p. 239. − Hope 1971, p. 194. − Lerat (P.). Lexicogr. et réf. Cah. Lexicol. 1976, no28, pp. 49-50.