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EUPHORIQUE, adj. et subst.
I.− Adjectif
A.− [Le subst. désigne un inanimé concr.] Qui engendre l'euphorie.
1. [Correspond à euphorie A] Jadis je palliais la fréquence de ces crises par l'opium, remède euphorique. J'y ai renoncé, voilà dix ans (Cocteau, Diff. d'être,1947, p. 237).
2. [Correspond à euphorie B 3] L'eau peut être cristal, miroir d'une limpidité euphorique; ou, au contraire, sang noir et lourd de malédiction et d'angoisse (Langage, Guiraud, 1968, p. 443).
B.− [Le subst. désigne une attitude, un sentiment] Qui s'accompagne d'euphorie, de satisfaction physique, spirituelle. Le bonheur suscite certaines sensations euphoriques, toujours les mêmes (Béguin, Âme romant.,1939, p. 174):
J'observe au concert un monsieur respectable, une dame comme il faut. Je suppose que la musique inscrite au programme soit de celles qui excitent en eux un comportement euphorique. Le soulier du monsieur, la bottine de la dame ont des chances de se synchroniser bientôt avec la baguette du chef... Schaeffer, Rech. mus. concr.,1952, p. 169.
Rem. On rencontre chez L. Daudet, Clemenceau, 1942, p. 259, l'adj. euphoristique, employé avec le même sens : Clemenceau (...) entra dans une période euphoristique qui devait l'accompagner jusqu'à la signature du traité de paix, à Versailles.
C.− [Le subst. désigne une pers.] Qui éprouve de l'euphorie. Le rire et l'applaudissement sont contagieux; un spectateur euphorique peut de proche en proche dégeler une salle (Arts et litt., 1935, p. 8015).Euphoriques au premier stade de leurs espoirs, ils [les mégalomanes] sombrent dans le pessimisme sitôt l'échec survenu (Mounier, Traité caract.,1946, p. 554).
II.− Substantif
A.− Substance qui procure une sensation de soulagement, de bien-être. Un remède que le remplacement d'une des parties composantes par une autre suffit pour rendre, d'un euphorique et d'un excitatif qu'il était, un déprimant (Proust, Fugit.,1922, p. 482).
B.− Personne qui éprouve un sentiment d'optimisme, de sérénité. Le dur est censé être un tendre, l'euphorique est censé être un inquiet, la crapule est censée être un honnête homme (Montherl., Démon bien,1937, p. 1340).
Prononc. : [øfɔ ʀik]. Étymol. et Hist. 1. 1922 adj. « qui se caractérise par l'euphorie » (L. Daudet, Sylla, p. 69 : tendance (...) euphorique); 2. 1922 subst. « remède qui provoque l'euphorie » (Proust, supra); 1947 adj. « qui provoque l'euphorie » (Cocteau, supra); 3. 1930 adj. « qui éprouve de l'euphorie » (Lar. 20e). Dér. du rad. de euphorie*; suff. -ique*. Fréq. abs. littér. : 7.