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ESSAIM, subst. masc.
A.− APIC. Groupe d'abeilles qui quittent la ruche mère lorsque celle-ci est surpeuplée pour aller s'établir ailleurs et former une colonie nouvelle. Essaim primaire, secondaire; récolter, recueillir un essaim. L'essaim strident, étourdi de soleil, circonvenait la branche (Gide, Journal,1906, p. 217):
1. Il y a maintenant, sous l'auvent des tuiles un petit essaim qui cherche un abri. On dirait une poignée de balles de blé que le vent porte. Giono, Regain,1930, p. 103.
B.− P. ext.
1. Colonie d'insectes qui vivent en commun et travaillent collectivement. Essaim d'abeilles, de guêpes :
2. Ces ruches, pleines d'essaims, bruissaient sourdement comme une flamme dans le bois vert... Lamart., Tailleur pierre,1851, p. 418.
2. Groupe nombreux d'insectes quelconques ou, p. ext., d'animaux de petite taille. Essaim de moucherons, de moustiques, de sauterelles, de chauves-souris; être en essaim. Les bengalis charmés, la suivant par essaim, Allaient boire le miel de ses lèvres pourprées (Leconte de Lisle, Poèmes ant.,1852, p. 336).Notre photophore attira un essaim de termites ailés (Gide, Feuillets automne,1949, p. 1117).
C.− P. métaph. ou au fig.
1. Groupe nombreux de personnes qui se déplacent ou s'agitent. Essaim d'écoliers, de gamins, de jeunes filles; accourir, arriver par essaim(s). Le nombreux essaim de jeunes gens qui s'attachent aux femmes qui ont quelque célébrité (Sénac de Meilhan, Émigré,1797, p. 1773).Un essaim de Parisiens groupés, par un temps d'orage, sous le porche humide d'une maison (Balzac, Ferragus,1833, p. 39).
2. Grande quantité de choses abstraites ou concrètes. Essaim d'idées, de préoccupations, de pensées, de souvenirs; essaim de gouttes d'eau, d'îles. C'était l'heure où l'essaim des rêves malfaisants Tord sur leurs oreillers les bruns adolescents (Baudel., Fl. du Mal,1857, p. 179).Dehors, l'essaim blanc des flocons voltigeait dans l'air muet (Lorrain, Sens. et souv.,1895, p. 236).
Prononc. et Orth. : [esε ̃]. [εs(s)ε ̃] ds Fér. 1768, Fér. Crit. t. 2 1787, Land. 1834 et Littré (qui transcrit [ss]), à titre de var. ds Warn. 1968. Cf. essai. Le mot est admis ds Ac. 1694-1932. Les éd. de 1694-1740 ajoutent : ,,quelques-uns écrivent essain``. m de la forme mod. est étymol., mais les 2 graph. -aim et -ain ont la même valeur. Étymol. et Hist. Ca 1175 essain (B. de Ste-Maure, Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 337). Du lat. class. examen « essaim d'abeilles » de exigere « pousser dehors, expulser » Fréq. abs. littér. : 596. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 642, b) 1 436; xxes. : a) 1 159, b) 519. Bbg. Brinkmann (W.). Bienenstock und Bienenstand in den romanischen Ländern. Hamburg, 1938, 200 p.