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ESPINGOLE, subst. fém.
Vx. Gros fusil court à bouche évasée en usage au xviesiècle. Don José se coucha devant la porte, non sans avoir renouvelé l'amorce de son espingole (Mérimée, Carmen,1847, p. 13):
Un arbre généalogique de la famille de Chateaubriand tapissait le manteau de la cheminée, et dans l'embrasure d'une fenêtre on voyait toutes sortes d'armes depuis le pistolet jusqu'à l'espingole. Chateaubr., Mém.,t. 1, 1848, p. 108.
Rem. On rencontre ds la docum. a) Espingarde, subst. fém. Ancienne pièce d'artillerie de petit calibre. Souvent je les évoque, morion en tête, soufflant, suant sous la cuirasse ou le haubert, (...) inextricablement embringués avec leur espingarde et peut-être une couleuvrine dans la brousse (Cendrars, Bourlinguer, 1948, p. 361). La plupart des dict. du xixes. ainsi que Lar. 20eet Quillet 1965 mentionnent les formes épingard et espingard, subst. masc. b) Espringale, subst. fém. Baliste en usage au Moyen Âge. Les machines destinées à lancer au loin les projectiles sont décrites sous des noms différents... Nous n'essayerons pas d'établir des distinctions entre les pierriers... les espringales... (Mérimée, Ét. arts Moy. Âge, 1870, p. 296).
Prononc. et Orth. : [εspε ̃gɔl]. Ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1358 « grosse arbalète sur roues » (doc. Arch. munic. de Dijon, ap. Garnier, L'Artill. de la commune de Dijon, p. 5 ds Gay, s.v. espringale); 2. 1773 mar. (J. Bourdé de Villehuet, Manuel des marins ou Dict. des termes de mar. : Espingole. C'est une arme montée comme le fusil, et qui n'en diffère que par le canon). Altération, prob. d'apr. l'a. prov. espingola (1346, Arch. du château de Bioule, xviii, 395 ds Bull. Soc. archéol. Tarn-et-Garonne, t. 9, p. 21, n. 1) de l'a. fr. m. fr. esp(r)ingale, attesté au sens 1 dep. 1258 (Arch. admin. de la ville de Reims ds Gdf.), d'abord « danse » (1225-29, G. de Montreuil ds T.-L.), dér., malgré l'écart chronol., de espringaller « danser » (1330, G. de Digulleville ds T.-L.), prob. issu d'un verbe germ. correspondant au m. néerl. *springelen « sauter, bondir » attesté par le composé nederspringelen « dévaler en bondissant (en parlant de l'eau) » (Verdam, s.v. springelen); *springelen est le fréquentatif du m. néerl. springen « sauter », auquel correspond l'a. b. frq. *springan (d'où l'a. fr. espringuier « sauter », xiiies. ds T.-L.). V. FEW t. 17, pp. 189b-190a. Fréq. abs. littér. : 26.