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ESCALE, subst. fém.
Dans le domaine des transp.
A.− [En parlant de la nav. mar. et, p. ext., de la nav. aérienne] Action de s'arrêter pour ravitaillement, embarquement et débarquement, ou pour échapper au mauvais temps. Port d'escale. Je voyageais pour mon plaisir, mon bateau a fait escale à Sainte-Lucie (Maurois, Silences Bramble,1918, p. 63).L'avion a filé sans escale de Gander sur Paris et il est arrivé avec deux heures d'avance (Beauvoir, Mandarins,1954, p. 491):
1. ... le port de Yokohama (...) est une relâche importante du Pacifique, où font escale tous les steamers employés au service de la poste et des voyageurs entre l'Amérique du Nord, la Chine, le Japon et les îles de la Malaisie. Verne, Tour monde,1873, p. 124.
P. anal. [À propos d'un déplacement sur terre, d'un itinéraire parcouru à pied, en voiture, etc.] Arrêt momentané (dans un parcours). (Quasi-)synon. étape.Il lui avait semblé superflu de faire escale à Saint-Germain-des-Prés, car il avait cette église en horreur (Huysmans, En route,t. 1, 1895, p. 85).Nous partirons bientôt pour une longue randonnée à travers l'Espagne du Nord, avec des escales dans des régions presque inconnues (T'Serstevens, Itinér. esp.,1963, p. 221).
P. métaph. Chaque rue lui rappelait une escale du pèlerinage aux enfers qui avait été sa vie (Bloy, Désesp.,1886, p. 160).
B.− P. méton.
1. Lieu où l'on s'arrête pour faire escale. D'escale en escale; les escales du Levant. L'éclairage de nos escales n'était pas encore réalisé (Saint-Exup., Terre hommes,1939, p. 156).
Spéc. Point d'arrêt d'un bateau. Une des barques d'attente attachées à l'escale (Sand, Elle et lui,1859, p. 188).
2. Arrêt dans une escale, envisagé du point de vue de sa durée. Une brève escale; au cours de, pendant une escale. Une escale de trois heures à Calvi ou à l'île Rousse allonge une traversée déjà rendue pénible (Lorrain, Heures Corse,1905, p. 68).
3. Rare. Personnel chargé d'assurer le ravitaillement pendant l'escale :
2. S'il châtiait ainsi tout retard, il faisait acte d'injustice mais il tendait vers le départ la volonté de chaque escale; il créait cette volonté. Ne permettant pas aux hommes de se réjouir d'un temps bouché, comme d'une invitation au repos, il les tenait en haleine vers l'éclaircie, et l'attente humiliait secrètement jusqu'au manœuvre le plus obscur. Saint-Exup., Vol nuit,1931, p. 92.
Prononc. et Orth. : [εskal]. Enq. : /eskal/. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. Début xives. faire escale (Geste des Chiprois, éd. G. Raynaud, p. 226 : tous siaus quy faizeent escale par Pize). Empr. à l'ital. scala « escale », déjà attesté en lat. médiév. de Gênes en 1157 (Caffarus ds Du Cange, s.v. scala 7; cf. fr. scale au xvies. ds Jal1), proprement « échelle facilitant le débarquement » (1082, lat. médiév. de Venise d'apr. FEW t. 11, p. 269b), empr. au gr. byz. σ κ α ́ λ α « id. » (attesté au ves. à Constantinople), lui-même empr. au lat. class. scala (échelle*; v. FEW loc. cit. et M.-L. Wagner ds Z. rom. Philol. t. 39, pp. 97-98). Fréq. abs. littér. : 166. Bbg. Chautard (É.). La Vie étrange de l'arg. Paris, 1931, p. 416. − Flutre (L.-F.). Termes comm. des 17eet 18es. R. Ling. rom. 1961, t. 25, p. 279. − Hope 1971, p. 38, 187. − La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 409. − Sain. Lang. par. 1920, p. 326. − Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 144; t. 2 1972 [1925], p. 102. − Vidos 1939, pp. 350-352.