Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
ESBROUF(F)ER,(ESBROUFER, ESBROUFFER) verbe trans.
Fam. En imposer à autrui par une attitude, des propos hâbleurs et étourdissants. (Quasi-)synon. effarer, épater, intimider.Il n'était pas fait, lui, comme les autres, il n'esbrouffait personne (...) il n'était pas gueulard (Cladel, Ompdrailles,1879, p. 49).Une, en particulier, chose orangée vive, m'a positivement esbrouffé (Valéry, Corresp. [avec Gide], 1898, p. 314):
On s'est bien amusé dans l'hémicycle, et l'idée que des soldats avaient esbrouffé des jurés, des juges et des membres de l'institut, a paru la chose la plus réjouissante du monde. Clemenceau, Iniquité,1899, p. 228.
Emploi pronom. à sens passif. S'esbrouffer de qqc.Se laisser impressionner par quelque chose. On n'a pas idée de ce qu'ils sont en retard, en province... ça ne sait rien... ça ne voit rien... ça ne comprend rien... ça s'esbrouffe de la chose la plus naturelle (Mirbeau, Journal femme ch.,1900, p. 36).
Rem. La docum. atteste l'emploi adj. du part. prés. esbrouf(f)ant, ante, fam. [En parlant d'une chose ou d'une attitude étonnante] Qui esbrouffe. Toilette esbrouffante. Un artiste (...) dont les succès étaient de plus en plus esbrouffants (Balzac, Cous. Bette, 1846, p. 11). J'ai oublié le plus esbrouffant de ce que cette pauvre princesse m'a confié hier (Goncourt, Journal, 1889, p. 923). Une cravate esbroufante (Cendrars, Bourlinguer, 1948, p. 58).
Prononc. et Orth. : [εsbʀufe], (j')esbrouf(f)e [εsbʀuf]. Ds Ac. 1932. Pour 1 ou 2 f, cf. esbrouf(f)e. Étymol. et Hist. 1835 esbrouffer « faire des embarras » (Raspail ds Le Réformateur, 20 sept. 1835, p. 2). Prob. empr. au prov. mod. esbroufa « s'ébrouer [en parlant d'un cheval qui souffle des naseaux], faire de l'embarras » (v. Mistral), dér. comme l'ital. sbruffare « asperger de l'eau, spécialement en soufflant avec la bouche » (dep. le xives. d'apr. DEI), d'abord bruffare (dep. 1271 à Venise, ibid.), du rad. onomat. brf- (cf. brif(f)er, brifaud). Fréq. abs. littér. : 4. Bbg. Quem. DDL t. 2 (s.v. esbrouffant).