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ENTABLEMENT, subst. masc.
A.− ARCHIT. Partie supérieure d'un bâtiment faisant saillie sur la façade et qui soutient la charpente de la toiture. Ce bâtiment sera bientôt achevé, on en est à l'entablement (Ac.)La gouttière à l'anglaise (...) est posée sur l'entablement (Robinot, Vérif., métré et prat. trav. bât., t. 4, 1928, p. 77):
Ce mur (...) était droit, correct, (...) perpendiculaire, (...) tiré au cordeau, aligné au fil à plomb. (...) À sa hauteur on devinait sa profondeur. L'entablement était mathématiquement parallèle au soubassement. Hugo, Les Misérables,t. 2, 1862, p. 412.
Spéc. Partie supérieure (de certains édifices) qui surmonte une colonne ou un pilastre et qui comprend l'architrave, la frise et la corniche. Entablement architravé, rectangulaire; entablement d'une colonne, d'un pilier. Un entablement complet, chapiteaux, frise, corniche, etc., entièrement dans les proportions grecques (Delacroix, Journal,1850, p. 349).Un grand temple hypèthre carré, dont les quatorze colonnes sont reliées par un entablement appuyé sur de larges dés (Du Camp, Nil,1854, p. 179).
B.− [P. anal. avec la saillie que l'entablement fait sur un mur]
1. [Désigne un élément de l'archit. extérieure d'une maison]
a) Partie qui couronne une porte. Deux anges de marbre noir, à demi couchés sur l'entablement du portail (Lamart., Nouv. Confid.,1851, p. 154).L'entablement [de la porte d'entrée] est (...) surmonté d'un cartouche qui renfermait jadis les armoiries du seigneur du logis (Theuriet, Mais. deux barbeaux,1879, p. 4).
b) Entablement d'une fenêtre. Appui d'une fenêtre. M. le vicomte Andrea ouvrit sa croisée et s'accouda sur l'entablement (Ponson du Terr., Rocambole,t. 3, 1859, p. 354).Ils s'assirent (...) sur l'entablement des fenêtres (Sartre, Mort ds âme,1949, p. 83).
2. [Désigne une décoration intérieure] Moulure, corniche qui surmonte et décore une porte, une fenêtre, un meuble. Sur le grand palier du premier étage. Trois hautes portes à doubles battants et à haut entablement (...) s'y regardaient (Lamart., Nouv. Confid.,1851p. 25).Les vases raccrochés aux murs ou perchés sur les entablements des meubles (Goncourt, Journal,1875, p. 1086).
3. Rare. [En parlant du relief] Surface plate faisant saillie et surplombant un escarpement. La montagne semblait s'être déchirée (...). Sa retombée avait formé des saillies surplombantes, des entablements cahotiques (Vercel, Cap. Conan,1934, p. 199).Un petit entablement de schiste (...) domine les vallées (Giono, Voy. Ital.,1953, p. 212).
Prononc. et Orth. : [ɑ ̃tabləmɑ ̃]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1160 archit. (Enéas, 7652 ds T.-L.). Dér. du rad. de entabler*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 75. Bbg. Archit. 1972, pp. 122-123; p. 208. − Mat. Louis-Philippe 1951, p. 131.