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ENGOURDISSEMENT, subst. masc.
A.− État de paralysie partielle et momentanée dans lequel se trouve plongé le corps ou une partie du corps. Engourdissement des doigts; engourdissement dans la jambe. Hier je pensais qu'il pourrait se faire que papa eût une attaque, parce qu'il se plaint d'un engourdissement au côté droit (E. de Guérin, Journal,1838, p. 161).Un total engourdissement des bras (Senancour, Obermann, t. 2, 1840, p. 240).Sensation d'engourdissement avec fourmillement de la zone normalement innervée par le nerf (QuilletMéd.1965, p. 369):
1. Vers le soir, des symptômes effrayans se manifestèrent; un engourdissement général saisit les membres d'Atala, et les extrémités de son corps commencèrent à refroidir : « Touche mes doigts, me disoit-elle, ne les trouves-tu pas bien glacés? » Chateaubriand, Génie du christianisme,t. 2, 1803, p. 246.
P. anal. [En parlant de la nature] Période de repos. Engourdissement hivernal. L'engourdissement des neiges (Maupass., Contes et nouv.,t. 2, Aveugle, 1882, p. 82).
Spéc. Sommeil profond et prolongé dans lequel tombent certains animaux qui hibernent. Passer l'hiver dans l'engourdissement. Les hibernants constituent un matériel précieux pour analyser les processus de l'engourdissement saisonnier et du réveil printanier (Hist. gén. sc.,t. 3, vol. 2, 1964, p. 645).
B.− Au fig. Torpeur momentanée de l'âme ou de ses facultés; ralentissement de l'activité intellectuelle. Engourdissement de l'esprit; engourdissement de la chair; sortir de son engourdissement. J'éprouve à neuf cet engourdissement étrange de la pensée, de la volonté, de tout l'être, que je ne ressens guère qu'à Cuverville (Gide, Et nunc manet,1951, p. 1157):
2. Certains jours, Laure pensait que tout était bien ainsi, que peu à peu elle s'endormirait dans cette torpeur, qu'elle se dissoudrait dans cet engourdissement de l'âme, semblable à celui où glissent les malades auxquels on donne de l'opium. Daniel-Rops, Mort, où est ta victoire?1934, p. 59.
Prononc. et Orth. : [ɑ ̃guʀdismɑ ̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1539 « état d'un membre, d'un corps engourdi » (Est.). Dér. du rad. du part. prés. de engourdir*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 324. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 468, b) 500; xxes. : a) 452, b) 438.