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ENCAVER, verbe trans.
A.− [L'obj. désigne gén. une boisson] Mettre en cave. Encaver du vin, de la bière. Tous les hôteliers, aubergistes et taverniers (...) étaient tenus de payer (...) six pots de vin ou bière, pour chaque mesure encavée ou vendue (Erckm.-Chatr., Hist. Paysan,t. 1, 1870, p. 6).
B.− Vx, région. (Berry, Nivernais), rare. Mettre dans un trou :
Nérina avait fini ses jours sur les genoux de sa maîtresse. Elle a été enterrée dans notre jardin sous un rosier : encavée, comme disait le vieux jardinier, qui, en puriste berrichon, n'eût jamais appliqué le verbe enterrer à autre créature qu'à chrétien baptisé. Sand, Histoire de ma vie,t. 1, 1855, p. 140.
Emploi pronom. réfl. En hiver le serpent s'encave dans les rocs (Rollinat, Névroses,1883, p. 195).
Rem. Au part. passé, en emploi adj. Mis dans un trou, enfoncé. L'abbé Capdepont était un homme grand et maigre (...) Ses yeux étaient profondément encavés (Fabre, Abbé Tigrane, 1873, p. 7). Cette eau dormante, encavée au fond d'une espèce de ravin sauvage (Van der Meersch, Invas. 14, 1935, p. 34).
Prononc. et Orth. : [ɑ ̃kave], (j')encave [ɑ ̃ka:v]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1295 « mettre en cave une boisson » (Compte de Girart le barillier, A.K. 36b, pièce 43 ds Gdf. Compl.). Dér. de cave*; préf. en-*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 3.
DÉR. 1.
Encavement, subst. masc.Action de mettre en cave; état qui en résulte. Venant s'était mesuré avec Didace et Amable à l'encavement des pommes de terre (Guèvremont, Survenant,1945, p. 34).Spéc., œnologie. L'encavement améliore les vins (Lar. 19e-Lar. Lang. fr.).Rem. Le synon. usuel en Suisse romande est encavage, subst. masc., notamment en œnologie. La capacité totale d'encavage des quatre caves de la fédération s'élève à 30 millions de litres (Coopération, 4 déc. 1975). P. méton. Vin encavé. N.N. mettent en vente leur encavage, soit le produit garanti pur et tel quel de leurs propres vignes (Feuille d'avis de Neuchâtel, 27 févr. 1908). [ɑ ̃kavmɑ ̃]. Ds Ac. 1718-1932. 1reattest. 1635 (Monet); du rad. de encaver, suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 1.
2.
Encaveur, subst. masc., œnologie. Celui dont le métier est d'encaver les vins. Un encaveur adroit (Ac.1835, 1878).Suisse romande. Négociant en vin, généralement propriétaire de vignes, qui pressure, encave et élève sa production, tout en achetant également la vendange d'autres producteurs. Les amateurs commencent à se glisser confidentiellement, de bouche à oreille, l'adresse de quelque encaveur chez lequel on peut trouver encore une ou deux bouteilles de vin fin (J. Montandon, Le Valais à table,Sion, 1975, p. 87).En appos. Vigneron, viticulteur encaveur. Mon petit domaine de propriétaire encaveur, ça pourra me faire des clients pour la bouteille (G. Clavien, Le Partage,Sion, 1976, p. 153). [ɑ ̃kavœ:ʀ]. Ds Ac. 1718-1932. 1reattest. 1571 (M. de La Porte, Epithetes, 403 ds Hug.); du rad. de encaver, suff. -eur2*.