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EMPIÉTEMENT, EMPIÈTEMENT, subst. masc.
Fait d'avoir mis le pied sur la propriété d'autrui et de l'avoir usurpée pied à pied. Pour ne pas plaider, elle [mademoiselle Laguerre] souffrit les empiétements de terrain de ses voisins (Balzac, Paysans,1844, p. 106):
... le vieil Alibert croit à la sainteté des bornes agricoles. Un champ ne devient tel, pour sa raison, que s'il a des limites bien établies. (...) Il a horreur des empiétements, même s'ils tournent à son avantage... Bosco, Le Mas Théotime,1945, p. 53.
P. ext.
Fait de s'étendre, de mordre, de déborder sur. L'empiètement d'un art sur un autre (Baudel., Salon de 1846,p. 170).Partout donc il y a empiètement de la mer (Lapparent, Abr. géol.,1886, p. 249).L'empiètement sur la liberté du voisin (Morand, Bouddha,1927, p. 109).
Fait de s'arroger, d'usurper les droits de quelqu'un. Ses collègues lui reprochaient ses continuels empiétements de pouvoir, son besoin de domination (Zola, E. Rougon,1871, p. 287).Les empiètements croissants du législatif sur l'exécutif (Joffre, Mém.,t. 2, 1931, p. 147).
Prononc. et Orth. : [ɑ ̃pjεtmɑ ̃] dans la majorité des dict. malgré l'accent aigu anal. de empiéter (cf. Littré, DG, Passy 1914 Barbeau-Rodhe 1930, Pt Rob., Warn. 1968), mais non ds Nod. 1844 ni ds Lar. Lang. fr. qui prononcent, conformément à la graph. é accent aigu [ɑ ̃pjetmɑ ̃]. Le mot est admis ds Ac. 1835-1932. Seuls Fér. Crit. t. 2 1787 et Land. 1834 écrivent selon la prononc. en [ε] ouvert. empiètement. Étymol. et Hist. 1. 1376 cont. jur. « commencement de possession » (Cart. de Louviers, II, 133, Bonnin. ds R. Hist. litt. Fr. t. 11, p. 503), autre attest. 1534 impietement (Chart. de Hainaut ds Gdf. Compl); 2. a) 1546 archit. (J. Martin, trad. F. Colonna, Discours du songe de Poliphile, 122 rods Quem. Fichier); 1660 sens général (A. Oudin, Tresor des deux lang. espagnolle et françoise, Paris), attest. isolée; 1784 au propre (Bern. de St-Pierre, Ét. nature, t. 1, p. 239 : Empiettemens reciproques des deux élémens [terre et mer]). Dér. de empiéter*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 108. Bbg. Cagnon (M.)., Smith (S.). Le Vocab. de l'archit. en France de 1500 à 1550. Cah. Lexicol. 1971, p. 107. − Gohin 1903, p. 343.