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EMBRASEMENT, subst. masc.
A.− Action d'embraser, de s'embraser; résultat de cette action.
1. Mise en feu. Lueur d'un embrasement; prévenir un embrasement; échapper à un embrasement. Synon. incendie.Les bombes incendièrent un dépôt de munitions dont l'embrasement secouait l'horizon de spasmodiques clartés (Gide, Journal,1942, p. 154):
Le jour glissait du zénith, par larges nappes obliques (...). On eût dit moins la vaste, l'universelle explosion du jour que l'embrasement insidieux d'un taillis bien sec, lorsque l'ondulation instantanée de la flamme court d'une brindille à l'autre, ainsi qu'une minuscule langue écarlate. Bernanos, La Joie,1929, p. 649.
2. [P. anal. avec la lumière qui rayonne du feu] Grande lumière, illumination. Embrasement du ciel, du couchant, de l'horizon. Le soleil, en s'abaissant, y projetait [dans la plaine] l'embrasement de ses vastes lueurs (Sand, Lélia,1833, p. 182).
Spécialement
PYROTECHNIE. ,,Éclairement général au moyen de gros feux de Bengale à la fin d'un feu d'artifice`` (Lar. encyclop.). L'embrasement de la vieille ville, ces feux de bengale, bleus, blancs, rouges, allumés tous ensemble et qui durant quelques minutes pavoisèrent le ciel même aux couleurs nationales (Guéhenno, Journal homme 40 ans,1934, p. 48).Il y eut un bouquet monstre, un embrasement général du ciel et de la mer (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 123).
Grande illumination opérée avec un ensemble de projecteurs électriques. La nuit est tombée; c'est une féerie de lumière, un embrasement de ce carré de gratte-ciel (Morand, New-York,1930, p. 127).L'embrasement de l'Arc de Triomphe (Lar. Lang. fr.).
B.− Au fig. Agitation, exaltation.
1. [En parlant des sens] Je suppose que Roberte et moi nous nous mariions demain dans l'embrasement de nos deux cœurs (Aymé, Bœuf cland.,1939, p. 80).
2. [En parlant de l'esprit] Embrasement des esprits. Ceux qui la connaissaient [madame Derval] ne s'en inquiétaient pas, sachant que le premier éclair qui jaillirait d'elle amènerait l'embrasement du public (Sand, Hist. vie,t. 4, 1855, p. 212).Une grande âme ne s'élève pas sans un embrasement considérable, un délire profond (Lhote, Peint. d'abord,1942, p. 118).
3. [En parlant des rapports entre des groupes, des peuples] Le séjour prolongé des Autrichiens à Naples pourrait diviser l'Europe et amener un embrasement général (Chateaubr., Corresp.,t. 2, 1789-1824, pp. 155-156).
Prononc. et Orth. : [ɑ ̃bʀazmɑ ̃]. Mais [ɑ ̃bʀ ɑ-] ds Lar. Lang. fr., cf. embraser. Admis ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Fin xiies. « ardeur violente, effervescence » (Sermons St Bernard, éd. W. Fœrster, p. 96, 16); 2. 1225-30 « incendie » (Beuve de Hantone III, 3881 ds T.-L.). Dér. du rad. de embraser*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 118. Bbg. Gir. 1834, pp. 35-36.