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EMBABOUINER, verbe trans.
Vieux
A.− Emploi trans., fam. Amener (quelqu'un) à faire ce que l'on désire en (le) séduisant par des flatteries, des cajoleries. Cette femme l'a embabouiné (Ac.).Synon. fam. embobeliner, embobiner, entortiller.Tu vois la Présidente tous les jours, maintenant. C'est percutant! Il faut que tu l'aies embabouinée (Morand, Fin de s.,1957, p. 126):
... et je me rengorgeais (...) quand le boucher d'en face (...) rappelait mes exploits et certifiait qu'il n'y avait pas, dans Hérat, un mari d'autorité plus tranchante (...) qui se laissât moins intimider et embabouiner. Arnoux, Calendrier de Flore,1946, p. 219.
B.− Emploi pronom. à sens passif, MAR. [En parlant d'un navire] Se mettre en mauvaise posture (dans des écueils, des hauts-fonds, etc). Cargos grecs, maltais ou syriens (...) qui allèrent s'embabouiner, par leur ignorance des courants, sur tous ces récifs érythréens (Morand, Route Indes,1936, p. 186).Au part. passé. Bâtiment embabouiné (Ac.).
Rem. 1. On rencontre l'emploi adj. du part. passé au sens de « barbouillé », sans doute dialectalisme (cf. FEW t. 1, pp. 192-193); sens signalé par J.-F. Rolland, Dict. mauv. lang., 1813, p. 56. 2. Chez Hugo, le part. passé en emploi adj. apparaît avec un sens peu clair mais vraisemblablement influencé par certains emplois dialectaux où le babouin symbolise l'idée d'une figure d'apparence plus ou moins simiesque et poilue. Ses lèvres rentraient sous ses gencives, et elle avait tout autour de la bouche des pinceaux de poils blancs qui lui donnaient la mine embabouinée d'un chat (N.-D. Paris, 1832, p. 338).
Prononc. et Orth. : [ɑ ̃babwine]. Ds Ac. depuis 1694. Étymol. et Hist. Fin xiiies. [Cuer] embaboïnés d'amours (J. de Meung, Le Testament, éd. M. Méon, 2040). Dér. de babouin*; préf. en-*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 1. Bbg. Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 176.