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EFFUMER, verbe trans.
Vx et littér.
A.− Emploi trans., ARTS (peint.). Peindre les objets en leur donnant de la légèreté par une atténuation des tons et des lignes qui empêche de distinguer les détails. Contours effumés. Synon. voiler.Du haut de la Trinité-du-Mont, les édifices lointains paraissaient comme les ébauches d'un peintre ou comme des côtes effumées vues de la mer, du bord d'un vaisseau (Chateaubr., Mém.,t. 2, 1848, p. 92).Prud'hon, artiste amoureux et mélancolique, choisit une exécution douce, effumée, qui endort les contours (Ch. Blanc, Gramm. arts dessin,1876, p. 578).
B.− Emploi pronom. à sens passif
1. ARTS (peint.). Perdre ses contours, ses couleurs. Synon. s'effuser, s'évanouir.Tout cela délavé, pâli, agonisant, en un vague paysage qui s'effume dans les pierres du mur (Huysmans, Oblat,t. 1, 1903, p. 146).
2. Au fig. S'évanouir, se réduire à néant. Les œuvres de rêve ont besoin, pour ne pas s'effumer, de s'appuyer sur des réalités et souvent sur des chiffres (Montesquiou, Mém.,t. 3, 1921, p. 32):
... quel désarroi quand, devant un regard de plus en plus sévère et attentif et devant l'œil braqué de la mathématique et du microscope, cette matière, notre mère en qui nous avions placé notre espoir et notre confiance commença à donner des signes non équivoques de défaillance et que nous en sentîmes la texture s'amincir et s'effumer entre nos doigts! Claudel, Un Poète regarde la Croix,1938, p. 217.
Prononc. et Orth. : [efyme], (j')effume [efym]. Étymol. et Hist. a) 1608 « s'évaporer [ici au fig.] » (Montbourch[er], Gages de bataille, fo38 rods Gdf.); b) 1676 peint. (Félibien, p. 577). Dér. de fumer*; préf. é-*. Fréq. abs. littér. : 4.