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EFFORCER (S'), verbe pronom.
Mettre en œuvre toutes les capacités, tous les moyens dont on dispose pour atteindre un but précis, pour vaincre une résistance ou surmonter une difficulté.
A.− [Suivi d'un compl.]
1. [Infinitif]
a) S'efforcer de.Les parlementaires français, eux, savent qu'il [Croquemitaine] existe : sous son fixe regard, ils se sont efforcés de rester sages pendant tout un hiver (Mauriac, Journal occup.,1940-44, p. 305).
Rem. ,,S'efforcer d'écrire, ce n'est plus : « faire des efforts sans lesquels on ne pourrait pas écrire », mais seulement : « entreprendre d'écrire sans savoir si l'on arrivera effectivement à le faire ». Le verbe est devenu synonyme de « tenter »`` (Dupré 1972).
b) S'efforcer à.Là, l'écume s'efforce à se faire visible; Et là, titubera sur la barque sensible À chaque épaule d'onde, un pêcheur éternel (Valéry, J. Parque,1917, p. 30).
Rem. Parce que cette constr. est plus rare que la précédente elle est, de ce fait, stylistiquement marquée. Plus rare encore la constr. s'efforcer pour.
2. [Substantif]
a) S'efforcer vers.Tâcher d'atteindre un but précis. Le plongeur coule droit sur ce qu'il cherche, puis, d'un seul coup remonte, s'efforce vers la rive, s'éloigne sans tourner la tête (Mauriac, Du côté Proust,1947, p. 225).
b) S'efforcer à.S'appliquer à. Elle [Alice] fut déloyale, gémit assez haut, s'efforça aux pleurs (Colette, Duo,1934, p. 30):
Tremblé comme une signature paysanne, le rivage souligné de lumières s'efforçait à un tracé rectiligne que coupaient les ports. Morand, Lewis et Irène,1924, p. 72.
B.− Emploi abs. Prendre sur soi, se contraindre. Son enthousiasme avait des répits, des jours de diète ou de viande creuse de journaliste. Il lui fallait s'efforcer ensuite, et repartir sur de nouveaux frais (Barrès, Renan,1888, p. 6).
Rem. On rencontre ds la docum. le subst. masc. efforcement. Et nos tours de vertus et nos efforcements ne sont devant les bords du plus ancien cantique pas plus que les lambris de vos appartements ne sont devant les bords de la mer atlantique (Péguy, Tapisserie N.-D., 1913, p. 779).
Prononc. et Orth. : [(s)efɔ ʀse], (je m')efforce [efɔ ʀs]. Pour [ε] ouvert à l'initiale, cf. effort. Enq. : [efoʀs] (il s')efforce. Le verbe est admis ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1050 « employer toutes ses forces dans un but » (Alexis, éd. C. Storey, 259 : Del Deu servise se volt mult esforcer); 2. ca 1165 emploi abs. « faire effort sur soi » (B. de Sainte-Maure, Troie, éd. L. Constans, 1948 : Mais tant s'esforce e s'esvertue). Dér. de forcer*; préf. é-*. Fréq. abs. littér. Efforcer : 2513. Efforçant : 341. Efforcé : 210. Fréq. rel. littér. Efforcer : xixes. : a) 2 641, b) 2 056; xxes. : a) 4 078, b) 4 879. Efforçant : xixes. : a) 338, b) 428; xxes. : a) 480, b) 642. Efforcé : xixes. : a) 244, b) 142; xxes. : a) 438, b) 344. Bbg. Keller (H.-E.). Notes d'étymol. gallo-romane et rom. In : [Mél. Wartburg (W. von)]. Tübingen, 1968, t. 2, p. 241.