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DÉVALORISER, verbe trans.
A.− [En parlant de la valeur marchande d'un produit, d'un objet] Déprécier ce produit, cet objet.
Rem. Attesté ds la plupart des dict. du xxesiècle.
B.− Au fig. Faire perdre à quelqu'un ou à quelque chose de sa valeur, de son efficacité, de sa réputation :
1. Aujourd'hui, combien d'hommes de lettres, et des meilleurs, sont en droit de se demander s'ils ne représentent pas une valeur qui n'a plus cours, si l'Allemagne n'a pas dévalorisé, pour des siècles, l'art, la poésie, tout le bagage superflu, tout l'excédent de bagage de notre monde? Green, Journal,1941, p. 75.
2. On ne nous a pas appris à prendre au sérieux les sciences dites occultes. Au lieu d'élucider le mystère, on a préféré le dévaloriser, c'est de bonne guerre. Abellio, Heureux les pacifiques,1946, p. 57.
Emploi pronom. à sens passif. Perdre de sa valeur (chose), de son crédit (personne) :
3. Tout ce qu'il touche, tout ce qu'il acquiert se dévalorise entre ses mains [du Juif]... Sartre, Réflexions sur la question juive,1946, p. 108.
4. Un homme n'a pas le droit, sous peine de se boucher l'avenir, d'accepter certaines fonctions subalternes; il s'y dévalorisera... Arnoux, Roi d'un jour,1956, p. 202.
Rem. On rencontre ds la docum. le part. passé adj. dévalorisé, ée. Qui a perdu de sa valeur. Le chômage s'est stabilisé, mais les chômeurs sont moins prospères qu'au temps béni où, bien payés dans une monnaie non dévalorisée, ils restaient couchés, à lire des romans, et faisaient même parfois un tour sur la Côte d'Azur (Morand, Londres, 1933, p. 79).
Prononc. : [devalɔ ʀize], (je) dévalorise [devalɔ ʀi:z]. Étymol. et Hist. 1922, févr. fig. (Du Bos, Journal, p. 46). Dér. de valoriser*; préf. dé-*. Fréq. abs. littér. : 20.