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DÉSESPÉRANCE, subst. fém.
État d'une âme qui tombe dans un découragement profond, un accablement propre à celui qui a perdu toute espérance. Une désespérance absolue, sans bornes; une mortelle, une noire désespérance; mourir dans la désespérance. Ce nihilisme, si élégant qu'il soit, ne saurait être qu'un abîme de mélancolie noire et de désespérance (Lemaitre, Contemp.,1885, p. 207):
Il lui semblait, chaque nuit, qu'il descendait indéfiniment dans des abîmes sans lumière, au delà de toute profondeur connue, sans espérance de pouvoir remonter. Et, même après le réveil, persistait une tristesse, une désespérance voisine de l'anéantissement. Baudelaire, Les Paradis artificiels,Un Mangeur d'opium, 1860, p. 426.
Rem. 1. À noter la constr. rare tomber à la désespérance. Il [Pierre] se chagrinait et tombait à la désespérance (Zola, Rome, 1896, p. 143). 2. À la différence de son (quasi-)synon. désespoir, ce terme, peu usité au xxes., semble qualifier un mal plus profond, un pessimisme plus général.
Prononc. et Orth. : [dezεspeʀ ɑ ̃:s]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. Ca 1160 (B. de Sainte-Maure, Troie, 19440 ds T.-L.), ,,vieux`` ds Oudin Fr.-Esp. et Trév. Suppl. 1752; repris en 1801 (S. Mercier, Néol., t. 1). Dér. de espérance*; préf. dé(s)-*. Fréq. abs. littér. : 119. Bbg. Lew. 1960, p. 126, 128.