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DÉRANGEMENT, subst. masc.
A.− Fait d'être dérangé.
1. [Correspond à déranger A]
a) [Correspond à déranger A 1] Le dérangement de mes livres m'empêche de trouver celui que vous me demandez (Ac.1835, 1878) :
1. Le grand salon a l'aspect des logis où se discutent des choses graves; le désordre en est sérieux et le dérangement des meubles, bousculés par les promenades colères, n'est pas celui que font les causeries de tous les jours. Goncourt, Journal,1883, p. 225.
b) [Correspond à déranger A 2] Reconnaître la cause du dérangement d'une machine (Ac.). Cet homme est ruiné, il y a un grand dérangement dans ses affaires. Le dérangement des saisons (Ac.1835, 1878).Mes joues pâles, mes yeux cernés attestaient le dérangement de ma santé (Balzac, Œuvres div.,t. 1, 1850, p. 260):
2. ... sa raison [du comte de Restaud] s'est altérée, et les préventions qu'il avait contre moi sont devenues une idée fixe, une espèce de folie, l'effet de sa maladie. La prédilection que ton père a pour toi est une nouvelle preuve du dérangement de ses facultés. Balzac, Gobseck,1830, p. 432.
3. ... Blaise Delmuter (...) ne pouvait suivre l'allure du maître sans qu'un léger dérangement se manifestât dans l'ordonnance de son costume. Duhamel, Chronique des Pasquier,La Passion de Joseph Pasquier, 1945, p. 98.
En partic.
Dérangement (intestinal, de corps, d'entrailles, de ventre). Diarrhée. Bracquemond (...) ne se remet pas, a toujours des douleurs d'entrailles et du dérangement (Goncourt, Journal,1894, p. 590).
[En parlant du téléphone] Être en dérangement. Le téléphone est en dérangement. Personne ne répond (Camus, Cas intéress.,1955, 2etemps, 8etableau, p. 687).
2. [Correspond à déranger B]
a) [Correspond à déranger B 1] Causer du dérangement dans un auditoire, en cherchant à se placer (Ac.).
b) P. ext. [Correspond à déranger B 2]
[Correspond à déranger B 2 a] Je ne voudrais pas vous causer le moindre dérangement (Ac.). J'abhorre les visites et les dérangements des voisins (Delacroix, Journal,1822-63, p. 91).
[Correspond à déranger B 2 c spéc.] Le baron (...) était la cause, suivant Lisbeth, du dérangement de Wenceslas, il avait dépravé son gendre (Balzac, Cous. Bette,1846, p. 237).
B.− Fait de se déranger. [Correspond à déranger B 2 a] :
4. ... Quand le Fils de Dieu (...) s'est dérangé du ciel et de la droite de son père. Il n'a point fait, il n'a point fourni cette grande dépense, il n'a point fait ce grand dérangement pour venir nous conter des balivernes de quatre sous. Péguy, Le Porche du mystère de la 2eVertu,1911, p. 237.
5. [Les frères Dubardeau] se levaient ou se couchaient tôt selon que dans cette nature nouvelle le coucher ou le lever du soleil valait ou non le dérangement... Giraudoux, Bella,1926, p. 16.
Prononc. et Orth. : [deʀ ɑ ̃ ʒmɑ ̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1636 (Monet : Derangement, sortie de son rang); 2. 1675 « action d'introduire un changement dans des relations » (Mmede Sévigné, Lettres, 21 juin, éd. Régnier, III, 488); spéc. 1680 « gêne pécuniaire » (Id., 3 juill., ibid., VI, 503); 3. 1694 « état des choses dérangées » (Ac.); spéc. 1718 « état d'un organisme troublé dans ses fonctions normales (esprit, santé) » (Ac.); 1835 derangement d'une machine (ibid.). Dér. du rad. de déranger*; suff. -ment1*. Fréq. abs. littér. : 292. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 503, b) 746; xxes. : a) 226, b) 276.