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* Dans l'article "DÉRAISONNABLE,, adj."
DÉRAISONNABLE, adj.
A.− [En parlant d'une pers.] Qui manque de raison dans ses actes ou dans sa manière d'être. Une conduite déraisonnable, des goûts déraisonnables. Lucile était violente, impérieuse, déraisonnable (Chateaubr., Mém.,t. 2, 1848, p. 35).Soyez déraisonnables tout un jour. Vous aurez, pour la triste raison, tout le reste de la vie (Clemenceau, Vers réparation,1899, p. 515).
PARAD. a) Synon. absurde, extravagant, incohérent, inconscient, inconséquent, insensé, irréfléchi, farfelu (fam.), loufoque (fam.). b) Anton. équilibré, posé, réfléchi, sage, sensé.
Emploi subst. masc. à valeur de neutre. Ce goût dépravé de l'absurde, ce désir du déraisonnable que chacun de nous porte caché dans un repli de son cœur (A. France, Vie littér.,1890, p. 335).
Ds le domaine de la pathol., littér. Synon. de aliéné mental.Cet homme (...) qui voulant expliquer à des visiteurs d'un hôpital d'aliénés qu'il n'était pas lui-même déraisonnable, malgré ce que prétendait le docteur (Proust, Fugit.,1922, p. 540).
B.− [En parlant d'une proposition, d'une situation] Qui s'écarte de la raison. Aujourd'hui, j'ai reçu de très convenables propositions de location [de la maison] pour six ans. Eh bien, c'est illogique et déraisonnable (Goncourt, Journal,1870, p. 576).
Prononc. et Orth. : [deʀ εzɔnabl̥]. Ds Ac. 1694, s.v. desraisonnable; ds Ac. 1718-1932, sous la forme moderne. Étymol. et Hist. 1370-72 desraisonnable (Oresme, Ethique, éd. A. D. Menut, p. 143). Dér. de raisonnable*; préf. dé(s)-*, (lat. dis-); cf. l'a. fr. desraisnable, 1remoitié xiiies. (Comm. sur les Ps., Rich. 963, p. 266 ds Gdf.). Fréq. abs. littér. : 300. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 289, b) 388; xxes. : a) 558, b) 484.
DÉR.
Déraisonnablement, adv.,rare. D'une manière déraisonnable. Agir, parler, penser déraisonnablement. Lechy Elbernon. − (...) Qu'est-ce qui vous retient? Pourquoi ne vous tuez-vous pas? Marthe. − Vous parlez déraisonnablement (Claudel, Échange,1894, III, p. 703).Il était comme son père entreprenant à l'excès, déraisonnablement confiant en son étoile (Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 197). [deʀ εzɔnabləmɑ ̃]. Ds Ac. 1694 s.v. desraisonnablement; ds Ac. 1718-1932 sous la forme moderne. 1reattest. 1353 (Varin, Archiv. administrat. de la ville de Reims, t. 3, p. 41 ds Littré); de déraisonnable, suff. -ment1*, cf. 1220-25 desraisnablement (G. de Cambrai, Barlaam et Jos., 6164 ds T.-L.). Fréq. abs. littér. : 11.