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DÉPOTOIR, subst. masc.
A.− Usine où sont déversées et traitées les matières provenant des vidanges et fosses d'aisances, les boues des villes, etc. Le dépotoir municipal de la Villette (mis en service en 1849) (ds Lar. 19e).
P. ext. Endroit où sont déversés toutes sortes de détritus et d'objets de rebut. Ruisseau qui sert de dépotoir. On en a sorti des bricoles de ce dépotoir! des seaux, des godasses, de vieux pneus (Dabit, Hôtel Nord,1929, p. 93):
1. ... les étangs (dont j'ai parlé, je crois), ces flaques d'eau stagnante au milieu des places, ces vieux dépotoirs où le village déverse les déjections et déchets, donnent à Kolem son pittoresque et sa particulière hideur. Gide, Le Retour du Tchad,1928, p. 911.
B.− P. ext., fam. Endroit où on dépose des objets hétéroclites ou de rebut, lieu très désordonné. Faire d'une pièce son dépotoir; servir de dépotoir.
Au fig. Ce qui (école, ensemble conceptuel, etc.) sert à recueillir un reste (humain, matériel, etc.) de qualité médiocre. Je reconnais que je me suis longtemps servi du mot Dieu comme d'une sorte de dépotoir où verser mes concepts les plus imprécis (Gide, Nouv. Nourr.,1935, p. 276):
2. On disait ce soir que vraiment l'Angleterre était le dépotoir et le charnier de la monarchie française, et l'on citait les noms de Charles X, de Louis-Philippe, de Napoléon III. Goncourt, Journal,1890, p. 1256.
Rem. À noter les emplois arg. de dépotoir. Vase de nuit; confessionnal (cf. Larch. Suppl. 1880, Delvau 1883, France 1907).
Prononc. et Orth. : [depɔtwa:ʀ]. Ds Ac. 1932. Cf. dépositoire. Étymol. et Hist. 1842 « vaisseau destiné au mesurage des liquides » (Mozin d'apr. FEW t. 9, p. 269 a); 1849 « lieu où l'on déverse le produit des vidanges » (d'apr. Lar. 19e); 1872 « lieu où s'accumulent des choses malpropres » (Sardou, Rabagas, I, 2). Dér. du rad. de dépoter*; suff. -oir*. Fréq. abs. littér. : 32. Bbg. Quem. 2es. t. 3 1972.