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DÉMONIAQUE, adj. et subst.
A.− (Ce) qui a rapport au(x) démon(s); qui présente certains attributs du (des) démon(s) :
1. Goethe aborde aux régions sublimes avec tant de naturel que l'on s'y sent, avec lui, toujours de plain-pied. Pour tempéré, pour raisonnable qu'il soit et s'efforce d'être, c'est dans l'inexpliqué, l'inexplicable et ce qu'il appellerait : le démoniaque, qu'il m'apparaît le plus grand. Gide, Journal,1940, p. 32.
[Avec une valeur caractérisante de l'adj.] Qui est digne du (des) démon(s). La joie démoniaque de n'être plus seule à souffrir (Daniel-Rops, Mort,1934, p. 356):
2. ... le temps règne en souverain maintenant, et avec le hideux vieillard est revenu tout son démoniaque cortège de souvenirs, de regrets, de spasmes, de peurs, d'angoisses, de cauchemars, de colères et de névroses. Baudelaire, Petits poèmes en prose,1867, p. 28.
B.− (Celui, celle) qui se croit, qui est réputé être possédé du (des) démon(s) :
3. ... après en avoir établi les lois, Lambert avait rendu compte d'une foule de phénomènes qui jusqu'à lui passaient à juste titre pour incompréhensibles. Ainsi les sorciers, les possédés, les gens à seconde vue et les démoniaques de toute espèce, ces victimes du moyen-âge étaient l'objet d'explications si naturelles, que souvent leur simplicité me parut être le cachet de la vérité. Balzac, Louis Lambert,1832, p. 94.
4. « Si vous êtes à côté d'un individu démoniaque, vous sentez toujours l'odeur de son démon. Tous les ministres qui ont, comme moi, pratiqué l'exorcisme, vous diront qu'il en est bien ainsi. » Jouve, La Scène capitale,1935, p. 163.
P. anal. (Celui, celle) qui s'irrite, se fâche et s'agite facilement. Elle [Glory] est moins jolie que Daisy, cette brune démoniaque, toujours en pleurs ou en fureur, dansant comme un démon (Colette, Music-hall,1913, p. 67).
Prononc. et Orth. : [demɔnjak]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1230 subst. « possédé du démon » (Pean Gatineau, St Martin, 763 ds T.-L.); ca 1275 adj. par esperit demoniaque (J. de Meun, Ep. d'Abeil et d'Hel., B.N. fo217 vods Gdf. Compl.). Empr. au lat. chrét. daemoniacus adj. « démoniaque » et subst. « possédé du démon », du gr. δ α ι μ ο ν ι κ ο ́ ς « possédé d'un dieu » et en gr. chrét. « possédé du démon ». Fréq. abs. littér. : 203. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 24, b) 47; xxes. : a) 593, b) 459.
DÉR.
Démoniaquement, adv.De manière démoniaque. Cette race audacieuse qui (...) semble vouée à témoigner démoniaquement, dans le paroxysme du scandale de la liberté morale (Mounier, Traité caract.,1946, p. 698). 1reattest. 1946 id.; de démoniaque, suff. -ment2*. Fréq. abs. littér. : 1.