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DÉGELÉE, subst. fém.
Fam. Volée de coups. Donner, recevoir une dégelée; une dégelée de coups de fouet, de coups de bâtons. Synon. dérouillée, râclée.C'était beaucoup d'honneur, mais quelle dégelée! Rien n'y a manqué : coups de botte dans les reins, coups de pommeau de sabre dans les côtes (Vallès, J. Vingtras,Insurgé, 1885, p. 169):
1. Ça n'empêche qu'un soir, vers minuit, avec des copains, ni vus ni connus, on lui a flanqué une dégelée qu'on l'a laissé sur le terrain. Mais je lui dirai que c'est moi qui lui ai cassé la gueule! Aymé, Les Quatre vérités,1954, p. 170.
− Domaine milit. ou sportif.Recevoir une dégelée. Être mitraillé. Ce n'est pas fini. Cela cherche partout; à triples dégelées de petits obus (Genevoix, Éparges,1923, p. 51):
2. Justement il [Christian II] rêvait qu'il montait à la tête de ses troupes et sous une dégelée de mitraille le raidillon qui conduit du port de Raguse à la citadelle. A. Daudet, Les Rois en exil,1879, p. 386.
Spéc. Donner une dégelée. Infliger une défaite écrasante à un ennemi. Nous nous sommes battus jusqu'à la nuit, qui est venue mettre fin à la dégelée que nous avons donnée aux Autrichiens (Général Christophe, Lettres,1809ds Larch. 1872, p. 115).Des dégelées qui s'accumulent pour nous, depuis l'origine. Des scores affligeants qui nous ridiculisent (Arnoux, Solde,1958, p. 45).
P. ext. C'était une dégelée d'injures et de menaces (Benjamin, Gaspard,1915, p. 10).
Iron. Une dégelée de décorations (Coppée, Prose, Franc-parler II, 1896, p. 356).
Prononc. : [deʒle]. Pt Rob. donne également la possibilité de prononcer [dε ʒle]. Étymol. et Hist. 1809 « volée de coups » (Général Christophe, loc. cit.). Part. passé fém. substantivé de dégeler; le sens « volée de coups » prob. issu de celui de « avalanche, averse » attesté dans divers dial. (FEW t. 4, p. 87 b), cf. grêle, pluie de coups. Fréq. abs. littér. : 8. Bbg. Deutschmann (O.). L'Emploi de n. d'action désignant d'abord une volée de coups. R. Ling. rom. 1937, t. 12, pp. 83-125. − Sain. Lang. par. 1920, p. 400.