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DÉFICIENCE, subst. fém.
A.− MÉD., PSYCHOL. Insuffisance organique ou psychologique.
1. Insuffisance ou absence de fonctionnement d'un organe. Déficience cardiaque, chromosomique, glandulaire; être, mettre qqc. en déficience. Il suffit qu'un organe soit mis en déficience pour que son fléchissement se répercute sur l'ensemble (J. Rostand, Vie et ses probl.,1939, p. 122).Une déficience ventriculaire passagère et superficielle, ou profonde et définitive (Ce que Fr. a apporté à méd.,1946, p. 188).Déficiences nutritionnelles (Hist. gén. sc.,t. 3, vol. 2, 1964, p. 443).
[En parlant de l'organe déficient] Déficience de qqc. Déficience de l'os en sels de chaux (Garcin, Guide vétér.,1944, p. 157).
[En parlant de l'origine de la déficience] Déficience en qqc. (cf. Garcin, loc. cit.); plus rarement déficience de qqc. Déficience de vitamines (Roy, Bonheur occas.,1945, p. 268).
2. Insuffisance d'une fonction physique ou intellectuelle. Déficience physique, psychique, mentale, sensorielle, sexuelle, vitale, organique, auditive; déficience du caractère; présenter une déficience. Une insuffisance végétative ou une déficience de l'activité psycho-motrice (Mounier, Traité caract.,1946, p. 197).Traitement des déficiences et des affaiblissements intellectuels (Delay, Ét. psychol. méd.,1953, p. 220):
1. Les enfants inadaptés moteurs présentent des déficiences dues à des causes multiples : malformations congénitales, traumatismes ou amputations, maladies du système nerveux, des os, des muscles, séquelles d'ostéomyélite, de tuberculose, d'infections diverses; ... Encyclop. pratique de l'éduc. en France,1960, p. 205.
B.− P. ext.
1. Manque, défaillance. Quand il y avait des trous dans le génie, ce qui s'est vu, des carences, des déficiences. Des manques (Péguy, V.-M., comte Hugo,1910, p. 713).Et je sentis tomber sur moi, comme un ordre, la pressante obligation de suppléer à la déficience du secrétaire (Gide, Journal,1936, p. 1258).
2. Insuffisance, faiblesse.
a) Dans un domaine concr. (comm., écon.).Déficit. Ce fut sur notre déficience économique et sur l'inévitable hégémonie bolcheviste ou anglo-saxonne qu'ils mirent l'accent (Mauriac, Cah. noir,1943, p. 372).Les déficiences de la production (De Gaulle, Mém. guerre,1959, p. 577).
b) Dans un domaine abstr. (mor., esprit).Une certaine déficience... du sentiment religieux (Bernanos, M. Ouine,1943, p. 1524).Celui qui souffre de langueur interne et de déficience affective... (Chardonne, Attach.,1943, p. 209):
2. Et je pense que c'est ce médiocre souci d'exactitude, cette déficience de l'esprit critique, qui lui permettent sa conviction. Gide, Journal,1931, p. 1056.
Prononc. : [defisjɑ ̃:s]. Étymol. et Hist. Av. 1908 (Bergson ds Lar. mens., janv. : Une déficience du vouloir). Dér. de déficient*; suff. -ence (-ance*); cf. le b. lat. deficientia (TLL s.v., 323, 53). Fréq. abs. littér. : 134. Bbg. Dub. Dér. 1962, p. 65.