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DÉFAVEUR, subst. fém.
A.− Vx. Fait d'être privé de la faveur dont on est l'objet, généralement auprès d'une personne influente ou considérée comme telle. Subir une défaveur; tomber, être en défaveur auprès de qqn; mettre qqn en défaveur. Synon. disgrâce.Le fils de Lasthénès se leva sans paroître ému de la défaveur de César, des bassesses des courtisans et des clameurs de la foule (Chateaubr., Martyrs,t. 3, 1810, p. 17).
En partic. Plus Octavie déployait d'esprit, plus son amant se montrait froid et terne. Octavie avait fini par découvrir la cause de sa défaveur (Balzac, Illus. perdues,1843, p. 519).
B.− Usuel. Disposition défavorable de quelqu'un vis-à-vis de quelqu'un ou de quelque chose. Une apparente défaveur; attirer, encourir la défaveur de qqn; faire l'objet d'une défaveur; un moment de défaveur. Anton. faveur.La popularité ne va jamais sans la défaveur. L'amour des esclaves est toujours doublé de la haine des maîtres (Hugo, Cl. Gueux,1834, p. 162).
En partic.
1. Vieilli. Attitude ou comportement défavorable envers quelqu'un. Un traitement de défaveur; recevoir qqn avec défaveur; frapper qqn de défaveur. Pendant les brèves conférences avec le roi de Bohème, Philippe VI n'avait pas demandé l'assistance de Robert, ce qui pouvait être interprété comme un signe de défaveur (Druon, Lis et lion,1960, p. 255).
2. Appréciation défavorable (de quelqu'un, de quelque chose). Juger avec défaveur; jeter, répandre, verser (de) la défaveur sur qqn ou qqc.; afficher une défaveur pour qqc. Synon. déconsidération, mépris.L'autorité du prince est en défaveur auprès de l'opinion (Staël, Consid. Révol. fr., t. 1, 1817, p. 74).En quoi donc l'alchimie mérite-t-elle la défaveur de fausse science qui s'est attachée à son nom? (Blondel, Action,1893, p. 72):
La Bruyère emploie le mot industrie, je crois, avec défaveur, une légère défaveur, une défaveur naissante qui a pris tout son mauvais sens dans l'expression chevalier d'industrie. Renard, Correspondance,1883-1910, p. 321.
Prononc. et Orth. : [defavœ:ʀ]. Ds Ac. 1694 et 1718, s.v. defaveur; ds Ac. 1740-1932 sous la forme mod. (cf. dé-). Étymol. et Hist. xvedeffaveur « discrédit, disgrâce » (Lettre du roi René d'apr. Delb. Matér. ds DG); av. 1573 (Michel Lhospital, Traité de la reformat. de la justice, Œuv. inéd., I, 225 ds Gdf. Compl.). Dér. de faveur*; préf. dé-.*. Fréq. abs. littér. : 69.