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DÉCRISPER, verbe trans.
A.− Domaine de la psycho-physiol. hum.[Le compl. désigne les muscles] Décontracter. Anton. crisper, contracter :
Rroû s'est couché à côté du piège (...) le moindre mouvement cisaille la patte prisonnière. Il décrispe ses muscles (...) l'affreuse mâchoire bleuâtre serre implacablement. Genevoix, Rroû,1931, p. 207.
[Le compl. désigne une partie du corps] Décontracter les muscles de. Décrisper la face.
Emploi pronom. réfl. Mon homme se décrispa, redevint liane (Arnoux, Rhône,1944, p. 425).La face [d'Évariste] se décrispait, redevenait matière malléable (Arnoux, Algorithme,1948, p. 117).
B.− Au fig., domaine des rapports sociaux. Rendre moins crispé, moins tendu. Synon. détendre, apaiser.Il est impossible, en ce moment, de décrisper les tensions des volontés combatives malgré la politique tentée pour atténuer les dramatiques conséquences humaines du chômage (Comte de Paris dsAspects de la France,19 janv. 1976, no1427, p. 7).
Rem. On rencontre ds la docum. le part. passé adj. décrispé. [En parlant d'une partie du corps, ou le corps tout entier] Qui n'est plus crispé, tendu. Les lèvres molles, toute la chair décrispée, tu murmures (Genevoix, Boîte à pêche, 1926, p. 153). La fille crispée et décrispée (Montherl., Encore inst. bonh., 1934, p. 722).
Prononc. : [dekʀispe], (je) décrispe [dekʀisp]. Étymol. et Hist. 1926 (Genevoix, loc. cit.). Dér. de crisper*; préf. dé-*. Fréq. abs. littér. : 1.
DÉR.
Décrispation, subst. fém.a) Méd. État de décontraction musculaire ou psychique. Amener à la décrispation. ,,Toute son ambiance psychique doit être faite pour l'amener à la décrispation`` (Mounier, Traité caract.,1946, p. 187).b) Domaine pol. et soc.Fait de détendre (les relations des groupes ou des individus); état qui en résulte. J'ai donc fait ce qui dépendait de moi pour que cette décrispation de la politique française puisse avoir lieu (V. Giscard d'Estaing dsLe Monde,24 avril 1976, p. 8). [dekʀispasjɔ ̃]. 1reattest. 1946 (Mounier, loc. cit.); de crispation, préf. dé-*. Fréq. abs. littér. : 2.