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DÉCOUPURE, subst. fém.
A.− Rare. Action ou manière de découper. Faire de la découpure (Ac.1798-1932).
B.− Résultat de cette action; ce qui est découpé.
1. Motif ornemental découpé dans le bois, la pierre, le métal, etc. :
1. ... l'ascension de cette cage de pierre [les cloches de Strasbourg], dont les rampes, les arêtes et les découpures à jour n'ont guère en général que la grosseur du bras, veut une certaine hardiesse... Nerval, Lorely,1852, p. 25.
P. anal.
a) Partie creusée, échancrée dans le contour d'une chose. Les découpures, les échancrures, les ondulations des côtes, des caps (Lamart., Voy. Orient,t. 1, 1835, p. 283):
2. ... je sentais que ces apprêts pompeux étaient vivants et que c'était la nature elle-même qui, en creusant ces découpures dans les feuilles, en ajoutant l'ornement suprême de ces blancs boutons, avait rendu cette décoration digne de ce qui était à la fois une réjouissance populaire et une solennité mystique. Proust, Du côté de chez Swann,1913, p. 112.
b) Contour irrégulier d'une chose ou d'un ensemble de choses. Le cap Sicier, autre montagne très haute et d'une belle découpure (Sand, Corresp.,t. 4, 1812-76, p. 233).La fine découpure des arbustes (Barbusse, Feu,1916, p. 179).
2. Morceau d'une chose qui a été découpée. Des découpures d'indienne (Balzac, Ferragus,1833, p. 40).
Spécialement
a) Article découpé dans un journal, une revue. Le romancier parcourut les découpures des journaux où l'on citait son nom (Gide, Caves,1914, p. 708).
Rem. Cet emploi couramment attesté ds la docum. est condamné par les lexicographes. Un article de journal « découpé » s'appelle une « coupure » et non une « découpure » (A. Bottequin, 4, p. 193 ds Dupré 1972).
b) COUT. Pièce rapportée, utilisée comme garniture sur un vêtement. Un de ces jeunes gens si serrés dans leur redingote que garnissent si joliment des découpures de velours noir (Stendhal, Rom. et nouv.,t. 1, 1842, p. 29).
Prononc. et Orth. : [dekupy:ʀ]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1379 decopure « entaille faite à un objet découpé » (Archives du Nord, B 10321, fo13 ds IGLF); 1797 « sinuosité dans le contour d'une côte » (Chateaubr., Essai Révol., t. 2, p. 382); 1808 bot. (Baudrillart, Nouv. Manuel forest. t. 1, p. 135); 2. 1394 cout. (Recueil d'anc. inventaires, éd. A. Dutilleux, t. 1, p. 131); 3. 1611 « action de découper » (Cotgr.). Dér. de découper*; suff. -ure*. Fréq. abs. littér. : 151. Bbg. Gohin 1903, p. 371, 377.