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DÉCORUM, subst. masc.
A.− Ce qui orne, décore.
1. Rare. Beauté de l'aspect extérieur :
1. Dans tout bien moral, il y a de la beauté, et les Grecs ont raison; le beau, le « decorum », restera donc pour eux un caractère du bien : il est le resplendissement de la beauté intelligible, ... Gilson, L'Esprit de la philos. médiév.,1932, p. 119.
2. Péj. Éclat pompeux des apparences, luxe ostentatoire. Nous avons une cuisinière et un domestique, il faut garder le décorum, papa est baron (Balzac, Goriot,1835, p. 120).
B.− Ce qui sied, convient.
1. Ensemble des règles de bienséance qu'il convient d'observer dans une bonne société ou dans certaines circonstances. Tout le monde se leva malgré le décorum (Stendhal, Rouge et Noir,1830, p. 141).Combien d'abjection discrète et sournoise se dissimule souvent derrière l'hypocrite couverture du décorum de la décence bourgeoise? (Gide, Journal,1933, p. 1177).
2. Spéc. Étiquette, protocole, cérémonial, formalités auxquels sont astreints les personnages officiels. Lassalle ne se compromet jamais avec nous devant le front de ses troupes. Le décorum démocratique le lui défend (Vogüé, Morts,1899, p. 337).Tout ça c'est des chinoiseries! Que des formalités banales! C'est pour l'extérieur! Pour la forme! Faut pas vous frapper! Ils vont vous relâcher tout de suite! C'est un décorum! (Céline, Mort à crédit,1936, p. 657):
2. Il y a dans tout ce qui se fait ou se débite en France devant le public quelque chose de conventionnel d'emphatique et de faussement noble (...). On retrouve partout ces habitudes de faire tout avec apparat, ce besoin de jeter de la poudre aux yeux, que l'on déguise sous le nom de bienséance, de décence, de décorum. Delécluze, Journal,1827, p. 398.
Prononc. et Orth. : [dekɔ ʀ ɔm]. Cf. album. Buben 1935. § 102, rappelle que, jusqu'au xviies., on prononce les finales lat. -am, -em, -en, -im, -om comme des voyelles nasales. Depuis, on prononce une voyelle orale suivie d'une consonne nasale distinctement prononcée. Étymol. et Hist. 1. 1587 [éd. 1602] « ensemble des règles de bienséance » (P. Crespet, Le Jardin de plaisir, II, 113 ds R. Philol. fr., t. 45, 1933, p. 139); 2. 1835 « aspect extérieur brillant, pompeux » (Balzac, op. cit., p. 28); 3. 1889 « apparat officiel, protocole » (Loti, Au Maroc, p. 178). Empr. au lat. class. decorum, neutre substantivé de l'adj. decorus « qui convient » et « orné, paré ». Fréq. abs. littér. Décorum : 61. Decorum : 4. Bbg. Vaganay (H.). Notes sur la lang. du 16es. R. de Philol. fr. 1933, t. 45, p. 139.