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DÉCONTENANCER, verbe trans.
A.− [Le suj. désigne une pers. ou son attitude] Faire perdre contenance, mettre dans l'embarras.
1. [Le compl. désigne une pers.] La présence brusque de son chef le décontenança (Zola, Curée,1872, p. 550).L'examinateur lui a posé des questions si baroques qu'il s'est troublé (...) cet examinateur (...) s'amuse à décontenancer ainsi les élèves (Gide, Porte étr.,1909, p. 547).
Emploi pronom. Perdre contenance. Un personnage de cette trempe ne se décontenancerait pas pour si peu! Quant à moi, j'étais bien décidé à ne pas me laisser intimider (Billy, Introïbo,1939, p. 178).
2. [Le compl. désigne une entité abstr.] Il importait d'enlever au bolchevisme sa raison d'être; le décontenancer, c'était la meilleure façon de s'opposer à lui (Gide, Feuillets,1937, p. 1291).
B.− Au passif. Être décontenancé
1. [Le suj. désigne une pers., l'agent désigne une pers. ou son attitude] Elle-même, en dépit de l'aplomb considérable qu'elle possède en propre (...) fut décontenancée du sourire placide qui l'accueillait et du geste aisé qui lui désigna un fauteuil (Farrère, Homme qui assass.,1907, p. 215).
2. [Le suj. désigne une entité abstr.] L'Église d'abord décontenancée par le développement de la libre pensée qui a accompagné le succès des sciences au XIXesiècle, s'est ressaisie (Vailland, Drôle de jeu,1945, p. 72).
PARAD. Synon. confondre, déconcerter, démonter, embarrasser; anton. assurer, encourager, enhardir, rassurer.
Prononc. et Orth. : [dekɔ ̃tnɑ ̃se], (je) décontenance [dekɔ ̃tnɑ ̃:s]. Ds Ac. 1694 et 1718 sous l'anc. forme descontenancer; ds Ac. 1740-1932 sous la forme moderne. Fait partie des verbes qui prennent une cédille sous c devant a ou o : nous décontenançons. Étymol. et Hist. 1549 descontenancé (Est.); 1651 se décontenancer (Scarron, Rom. com., ch. 8 ds Littré). Décontenancé, dér. de contenance*; préf. dé-*; suff. *; décontenancer formé sur décontenancé considéré comme part. passé; cf. décontenance « [perte de la contenance] manquement » (1393 Ménagier de Paris, I, 2 ds T.-L.). Fréq. abs. littér. : 37.