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DÉCLIN, subst. masc.
Action de décliner (cf. décliner1); résultat de cette action.
A.− [Avec une idée de déviation, à propos de choses, notamment d'astres, de phénomènes cycliques de la nature] Fait d'arriver progressivement au terme de son cours après avoir atteint son apogée. Déclin de l'été. Cloche de l'angélus qui semble pleurer le déclin du jour mourant (Barrès, Cahiers,t. 4, 1905-06, p. 117):
1. ... un jeune homme (...) s'échappait tous les matins (...) pour assister au lever du soleil (...). Il le voyait renaître, et renaissait avec lui; comme cette large fleur jaunissante, ornement de nos parterres, qui le soir ferme son calice, et le r'ouvre le lendemain aux premiers rayons de l'astre qu'elle semble suivre dans son cours. Guèbre par instinct, il en suivait religieusement la marche jusqu'à son déclin. Dusaulx, Voyage à Barège,t. 1, 1796, p. 340.
En partic. Déclin de la lune. Décroissement après la pleine lune. La lune à son déclin profilait au bord de l'horizon sa silhouette de faucille (Maupass., Contes et nouv.,t. 1, Réveillon, 1882, p. 51).
B.− [Avec une idée de perte de vitalité]
1. [À propos d'une pers.] Fait de perdre de sa force et de glisser vers la mort. Soleil, (...) maintenant que ma course rapide est sur son déclin, viens éclairer mon couchant d'un rayon de tes aurores éternelles (Bern. de St-P., Harm., nat.,1814, p. 159):
2. La pluralité des êtres vivants sont soumis à la nécessité inflexible de la mort. Au bout d'un temps de fonctionnement (...) ils s'affaiblissent, dégénèrent, et finissent par périr, soit d'une mort naturelle qui n'est que la conclusion de leur déclin, soit d'une mort accidentelle qu'a favorisée la baisse de leur résistance. J. Rostand, La Vie et ses problèmes,1939, p. 109.
P. ext. [À propos d'un groupe de pers.] :
3. Il est donc naturel que les peuples, comme tout ce qui est vivant, aient leurs périodes de croissance et de déclin, miroir des saisons et des heures. La jeunesse répond au matin et au printemps, la maturité de l'âge à l'été et au milieu du jour, la vieillesse au soir et à l'automne. Ménard, Rêveries d'un païen mystique,1876, p. 130.
2. P. méton.
a) [À propos des forces physiques, morales intellectuelles et créatrices d'une pers.] Le désistement de Tolstoï en tant qu'artiste s'explique aussi par le déclin de ses facultés créatrices (Gide, Journal,1932, p. 1139).Il n'existe pas encore de procédé permettant de mesurer le taux du déclin physiologique et mental, et de savoir à quel moment un homme vieillissant doit se retirer (Carrel, L'Homme,1935, p. 225).
b) [À propos de la vie, de la vitalité en gén.] Une de ces crises de neurasthénie, qui frappent souvent, au déclin de la vie, les personnes laborieuses (R. Rolland, J.-Chr.,Adolesc., 1905, p. 228).
Absol. Vieillesse, mort :
4. ... on fait fi de la vie jusqu'au moment où elle décline; et c'est sa défaillance qui nous apprend sa valeur. J'ai trop raillé le bon sens. Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait! − la compensation du déclin, c'est la sagesse. Amiel, Journal intime,1866, p. 474.
3. P. ext.
a) [À propos de sentiments] Peut-être cet amour, qu'on dit outrageux pour l'amour, échappe-t-il aux saisons, aux déclins de l'amour (Colette, Ces plais.,1932, p. 160).
b) [À propos d'une entité, notamment d'un mal] Déclin de la maladie. (Quasi-)synon. déchéance, dégénérescence, étiolement, penchant.Ces sortes de remèdes ne conviennent que sur le déclin de la maladie, lorsque la détente est marquée (Geoffroy, Méd. prat.,1800, p. 144).
C.− [Avec une idée de ternissement; à propos d'une qualité, d'une entité abstr., etc.] Fait de perdre de son éclat ou de son lustre et d'aller à sa ruine. Dans le lent déclin d'une beauté qu'on aime, dans les mille souvenirs qui s'attachent à cet éclat à demi flétri (...) une douceur triste (Sainte-Beuve, Volupté,t. 1, 1834, p. 222).Ils [les satiriques et caricaturistes] abondent au déclin des civilisations, lorsque les races, à la fois cultivées et fatiguées, fournissent une quantité plus considérable d'ambitieux vaincus ou de rêveurs mutilés (Bourget, Essais psychol.,1883, p. 231).
Prononc. et Orth. : [deklε ̃]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1100 fig. « état de ce qui décline » declin (Roland, éd. Bédier, 2890). Déverbal de décliner*. Fréq. abs. littér. : 510. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 677, b) 555; xxes. : a) 770, b) 829.