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DUPLICITÉ, subst. fém.
A.− Rare. [À propos d'une chose] Fait d'être double, caractère de ce qui est double. Duplicité d'aspect, duplicité d'action d'une tragédie. La duplicité fonctionnelle des nerfs, dont l'un dilate et l'autre contracte (C. Bernard, Notes,1860, p. 116):
1. Deux attitudes sont (...) possibles devant la totalité ouverte, l'une qui correspond à la logique fine et à l'analyse infinie de Leibniz, l'autre qui correspond à l'irrationalisme de Pascal. Cette duplicité s'explique elle-même par l'amphibolie de l'infini : ... Jankélévitch, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien,1957, p. 40.
ANAT. Dédoublement d'un organe. Synon. duplication.Duplicité urétérale (Méd. Flamm.1975).Anomalies totales, telles que l'absence et la duplicité du cœur, qui ne se trouvent que chez le fœtus (Cadet de Gassicourt, Mal. enf.,t. 2, 1880-84, p. 7).
B.− Usuel et gén. péj. [À propos de pers.]
1. Fait d'avoir un comportement double, variant selon les circonstances. La duplicité des hommes politiques. Un individu prudent (...) jusqu'à la duplicité et à l'intrigue (Léautaud, Journal littér.,1, 1893-1906, p. 353):
2. C'est toujours le même vice moderne de duplicité. Ils veulent jouer deux fois. Ils veulent jouer deux jeux étrangers et à volonté contraires. Ils veulent jouer sur deux tables. Ils veulent jouer des deux mains. Péguy, L'Argent,1913, p. 1292.
Rare (en bonne part). Synon. de habileté, de ruse.Les remarquables qualités de souplesse et peut-être même de duplicité paysanne qui brillent chez Jaurès (Sorel, Réflex. violence,1908, p. 108).
2. Caractère de l'être qui adopte un comportement différent de ses pensées profondes en vue de tromper par dissimulation. Duplicité naturelle. Synon. partiels fausseté, hypocrisie.M'a bien trompé avec ses airs de franchise! Quelle duplicité! (Martin du G., Taciturne,1932, III, 9, p. 1343).Il y avait bien de la duplicité dans mes larmes; je ne crois pourtant pas qu'elles aient été une simple comédie (Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 243).
Rem. On rencontre chez S. de Beauvoir l'adj. duplice au sens a) « Double » (cf. duplicité A). Il y a chez l'amant la même duplice et impossible exigence que chez le mari; il veut sa maîtresse absolument sienne et pourtant étrangère (Deux. sexe, t. 2, 1949, p. 502). b) [Correspond à duplicité B 2] Je me reprochais d'être duplice, hypocrite (Mém. j. fille, 1958, p. 308).
Prononc. et Orth. : [dyplisite]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1269-78 « fourberie » (J. de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 12116); 1572 quelque duplicité [double nature] et meslange en l'ame mesme (Amyot, De la vertu morale, 3 ds Littré). Empr. au b. lat.duplicitas, -atis « état de ce qui est double; duplicité ». Fréq. abs. littér. : 171. Bbg. Guiraud (P.). Le Ch. morpho-sém. du mot tromper. B. Soc. Ling. 1968, t. 63, no1, p. 100.