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DRAGON2, subst. masc.
ART MILIT.
A.− Vieilli. Soldat de cavalerie de ligne, servant à pied ou à cheval. Régiment de dragons; le casque d'un dragon (Ac. 1835-1932). Le comte André de Jussat, capitaine de dragons, en garnison à Lunéville (Bourget, Disciple,1889, p. 223).Dans l'armée, le dragon s'estime supérieur au cavalier du train et le tringlot, parce qu'il monte à cheval, se juge fort au-dessus du fantassin (Huysmans, Oblat,t. 1, 1903, p. 215).
Loc. Jurer comme un dragon. Jurer abondamment. Il jurait comme un dragon et buvait comme un templier (Sand, Hist. vie,t. 2, 1855, p. 354).
B.− Usuel. Soldat d'une unité motorisé (ou blindée, depuis 1940). Le 7erégiment de dragons portés (De Gaulle, Mém. guerre,1954, p. 35).
Rem. On rencontre ds la docum. à la dragonne, loc. adv. vieillie. D'une façon cavalière, hardie. Synon. à la hussarde. Je te dirai que j'y allai... à la dragonne, selon mon habitude, et qu'à la première occasion, malgré les cris de sa bouche et les pleurs de ses grands yeux de jais, je me fis l'amant de cette belle aux bras d'albâtre (Adam, Enf. Aust., 1902, p. 308).
Prononc. et Orth. Cf. dragon1. Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1100 dragun « animal fabuleux » (Roland, éd. J. Bédier, 2543); 1176-81 hérald. (Chr. de Troyes, Chevalier Charrette, 5799 ds T.-L.); 1663 fig. dragon de vertu (Molière, École des femmes, IV, 8); 1672 dragon « femme acariâtre » (Molière, Femmes savantes, II, 9); 2. 1130-40 dans l'iconogr. chrét. symbole du démon (Wace, Ste Marguerite, éd. E. A. Francis, 379); 3. 1275-80 dragons volanz « phénomène qui se produit dans l'atmosphère » (J. de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 18885) − 1771, Trév. d'apr. FEW t. 2, p. 150b; 1686 « gros-tourbillons d'eau » (P. Tachard, Voiage de Siam, 1. I ds Rich. 1706); 4. 1690 (Fur. : Dragon, est aussi une Constellation celeste, vers le Pôle Arctique); 5. 1690 (Fur. : Dragon, est aussi une maladie qui vient aux yeux des chevaux); 1694 « tache dans l'œil de l'homme » (Ac.); 6. 1800 (Boiste : Dragon; serpent); 1803 (Boiste : Dragon lézard volant). B. Ca 1100 dragun « étendard » (Roland, éd. J. Bédier, 1480) − xvies. (Paré ds Gdf. : faire voler le dragon); 1594 « soldat de cavalerie » (Satyre Menippée, éd. E. Tricotel, t. 1, p. 98). Empr. au lat.draco, onis class. « animal fabuleux; constellation », chrét. « diable, démon »; b. lat. « enseigne de cohorte ».
STAT. − Dragon1 et 2. Fréq. abs. littér. : 1 024. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 305, b) 1 722; xxes. : a) 2 141, b) 1 029.
BBG. − Gilbert (A. H.). The Etymology of dragoon. P. M. L. A. 1943, t. 58, p. 580. − Gottsch. Redens. 1930, p. 311, 390. − Goug. Mots t. 3 1975, p. 42. − Kemna 1901, p. 60. − Ritter (E.). Les Quatre dict. fr. B. de l'Inst. nat. genevois. 1905, t. 36, pp. 405-406.