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DOGMATIQUE, adj.
A.− RELIG. Qui est relatif au(x) dogme(s). Décision. déclaration, querelles dogmatiques. Il [Renan] ne se fait l'apologiste de l'exégèse que parce qu'il veut détruire la certitude dogmatique et penser à sa guise; il n'a tant de complaisance pour les sciences historiques que parce qu'elles ne s'attachent pas à leurs propositions (Massis, Jugements,1923, p. 77):
1. ... Rome, (...) trouve fort étrange que l'épiscopat français regarde comme dogmatique une simple lettre encyclique, une lettre d'avènement, lui qui ne consentait à reconnaître les actes vraiment dogmatiques émanés de Rome qu'après mille et mille formalités. M. de Guérin, Correspondance,1834, p. 122.
Cours dogmatique (vx). Cours où l'on enseigne la théologie dogmatique. Le cours dogmatique était partagé en divers traités distincts, qui comprenaient dans leur ensemble toutes les vérités catholiques (Sainte-Beuve, Volupté,t. 2, 1834, p. 215).
Théologie dogmatique. Partie de la théologie qui expose et donne les preuves du dogme.
La dogmatique, subst. fém. Partie de la théologie qui expose et donne les preuves du dogme. Enseigner la dogmatique. Saint Paul, père de la dogmatique chrétienne (Weill, Judaïsme,1931, p. 219).
B.− PHILOSOPHIE
1. PHILOS. ANC. Qui admet la valeur de la connaissance humaine, sans l'avoir mise en question. Anton. critique, pyrrhonien, sceptique.Loin d'avoir quelque tendance au scepticisme, il [Leibnitz] est au contraire le philosophe le plus dogmatique qui fut jamais (Cousin, Hist. philos. mod.,t. 1, 1847, p. 95).
Emploi subst. masc. Huet, évêque d'Avranches, laissa à sa mort un livre où il conclut qu'il faut « douter ». Que la hardiesse des dogmatiques a produit des erreurs (Vigny, Journ. poète,1843, p. 1193).
2. IDÉOL., emploi subst. fém. Ensemble de la doctrine d'un système de pensée :
2. C'est [le communisme] une religion, et des plus impérieuses, et sûre d'être appelée à remplacer toutes les autres religions; une religion athée dont le matérialisme dialectique constitue la dogmatique, et dont le communisme comme régime de vie est l'expression éthique et sociale. Maritain, Humanisme intégral,1936, p. 44.
C.− [En parlant d'une pers. ou d'un aspect de son comportement] Péj. Qui affirme avec autorité, à la manière du magistère ecclésiastique. (Quasi-)synon. doctoral, impérieux, tranchant, péremptoire.Quand Schleiter parle des patrons et du patronat, il prend un air dogmatique et fanatique, tout comme s'il allait prononcer l'excommunication majeure (Duhamel, Maîtres,1937, p. 32).Le sourd, contraint à monologuer avec ses pensées, est volontiers dogmatique et autoritaire (Mounier, Traité caract.,1946, p. 221).
Prononc. et Orth. : [dɔgmatik]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1537 (J. Canappe, 4elivre de thérapeutique de Galien ds Fr. mod., t. 18, p. 270); 1. a) 1680 adj. « relatif à quelque science, opinion » (Rich.); 1694 subst. masc. (Fur. : On dit absolument, Le dogmatique, pour dire, Le style dogmatique); 1833 subst. fém. « ensemble des dogmes d'une religion » (Quinet, Ahasvérus, p. 328); b) av. 1662 adj. « relatif aux doctrines religieuses, philosophiques » (Pasc., Vide ds DG); 2. av. 1654 « qui affirme d'une manière absolue » (Balz., Lett., VI, 5 ds DG); 3. 1662 philos. subst. masc. « philosophe qui admet des dogmes » (Pascal, Pensées, VII, éd. L. Lafuma, p. 515 b); 1662 adj. « qui admet certaines vérités » (Id., ibid., section VI, 286, éd. Brunschvicg). Empr. au b. lat.dogmaticus « relatif aux dogmes » spéc. lat. chrét. « qui concerne la foi chrétienne », gr. δ ο γ μ α τ ι κ ο ́ ς, dér. de dogma, δ ο ́ γ μ α (dogme*). Fréq. abs. littér. : 357. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 463, b) 341; xxes. : a) 600, b) 578.