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DODU, UE, adj.
A.− [En parlant d'un animal considéré comme consommable] Qui est gras et bien en chair. Ortolan bien dodu, poularde dodue, dodu à souhait. Prélever sur une volaille, un chapon dodu, par exemple (...) de larges tranches (cf. Pesquidoux, Livre raison,1925, p. 118):
1. Deux chats qui descendoient du fameux Rodilard, Et dignes tous les deux de leur noble origine, Différoient d'embonpoint : l'un étoit gras à lard, C'étoit l'aîné; sous son hermine D'un chanoine il avoit la mine, Tant il étoit dodu, potelé, frais et beau : ... Florian, Fables,1792, p. 76.
B.− [En parlant d'une pers.] Qui a de l'embonpoint, dont la chair est ferme et replète. Bras, enfants, seins dodus; petits rentiers dodus; paraître dodu. Le menton plissé sur la cravate lâche, joufflu, dodu du haut en bas, semblant à première vue un gros bel enfant de trente-cinq ans (Goncourt, Journal,1859, p. 585).Elle s'écrasait les nichons contre l'établi, elle était dodue de partout, des rototos magnifiques... ça débordait de son tablier (Céline, Mort à crédit,1936, p. 189):
2. À quinze ans, elle avait poussé comme un veau, très blanche de chair, très grasse, si dodue même qu'on aurait dit une pelote. Oui, c'était ça, quinze ans, toutes ses dents et pas de corset. Zola, L'Assommoir,1877, p. 708.
Emploi subst. Ces deux gros Gascons (...) ces deux gros dodus (Péguy, Ève,1913, p. 832).
C.− P. ext. [En parlant d'une chose] Arrondi, épais, rebondi ou présentant une certaine consistance. Portefeuille dodu, ventre dodu d'une bouteille. Écoutez, ma chère Madame Cibot, vous avez fait votre pelote, elle est dodue! (Balzac, Cous. Pons,1847, p. 301).Ce n'était plus l'irréprochable alternance des « pleins » dodus et des maigres « déliés » (Courteline, Ronds-de-cuir,1893, 5etabl., 1, p. 168).Les capitons dodus d'un couvre-pieds (Colette, Chéri,1920, p. 223):
3. M. Lheureux (...) espérait (...) qu'on ne pourrait payer les billets, qu'on les renouvellerait, et que son pauvre argent, s'étant nourri chez le médecin comme dans une maison de santé, lui reviendrait, un jour, considérablement plus dodu, et gros à faire craquer le sac. Flaubert, Madame Bovary,t. 2, 1857, p. 53.
Prononc. et Orth. : [dɔdy]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 3equart xves. Et Miquelette, me dodue (La Mandelette, éd. A. Thomas ds Romania t. XXXVIII, p. 182). Issu de la base onomatopéique dod- exprimant le balancement, d'où serait dérivée l'idée de corpulence (cf. dondon), soit directement, soit par l'intermédiaire de la notion de « bercer », puis « dorloter, choyer », donc « bien soigner, engraisser », cf. dodiner, dodeliner (FEW t. 3, p. 113b). Fréq. abs. littér. : 79. Bbg. Lew. 1960, p. 265; Dat. de mots. Kwart. neofilol. 1954, t. 1, p. 76. − Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 435, 442.