Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
DILEMME, subst. masc.
A.− LOG. Raisonnement dans lequel deux prémisses contraires, dont l'une est fausse si l'autre est juste, conduisent toutes deux à une même solution. Construire, poser, refuser un dilemme; s'enfermer dans un dilemme. Je sens bien que mon dilemme ne vous convaincra pas et qu'un dilemme n'empêche pas le cœur de saigner (Chateaubr., Corresp.,t. 2, 1789-1824, p. 3).Cependant, la solution du problème qui m'est soumis peut affecter la forme du dilemme (Verne, Vingt mille lieues,t. 1, 1870, p. 17).
B.− P. ext. usuel. Nécessité dans laquelle se trouve une personne de devoir choisir entre les deux termes contradictoires et également insatisfaisants d'une alternative. Abominable, angoissant, cruel dilemme (à résoudre). Je m'agite dans ce dilemme : être moral; être sincère (Gide, Journal,1892, p. 29).Pour elle, en ces heures-là, aucun autre dilemme qu'être ou ne pas être (Mauriac, Cah. noir,1943, p. 370).
Rem. On rencontre ds la docum. a) La forme dilemme chez différents aut. On a fait ce dilemme : violation de la propriété, ou prime à la délation (Proudhon, Révol. soc., 1852, p. 297). b) Dilemnatique, adj., rare. Qui ressortit au dilemme. À quarante ans, la femme (...) éprouve un effroi solennel (...) Voici le sens dilemnatique de cette crise (Balzac, Pts bourg., 1850, p. 67).
Prononc. et Orth. : [dilεm]. Enq. : /dilem/. Ds Ac. 1694-1932. Var. dilemne par dissimilation des 2 m dans des aut. comme Sand, Compagn. Tour de Fr., 1840, p. 76; Proudhon, Les Confessions d'un révolutionnaire, 1849, p. 331; Balzac, Œuvres div., t. 2, 1830-35, p. 128; Hugo, Pitié supr., 1879, p. 167; J. Vuillemin, Être et travail, 1949, p. 1; Huyghe, Dialog. avec visible, 1955, p. 104, 322, 393. Noter que ces aut. ont écrit mm ailleurs (cf. Balzac, Lettres Étr., t. 3, 1850, p. 35; Hugo, op. cit., p. 167; J. Vuillemin, op. cit., p. 78, 211). Étymol. et Hist. 1555 le dilemme de Menon (La Ramée, Dial., II, 3 ds Gdf. Compl.); 1662 dilemme (B. Pascal, Pensées, p. 549). Empr. au b. lat.dilemma, terme de log., gr. δ ι λ η μ μ α. Fréq. abs. littér. : 199. Bbg. Honoré (M.). Qu'est-ce qu'un dilemme? Vie Lang. 1957, pp. 253-254. − Spence (N.C.W.). Fr. St. 1972, t. 26, p. 495.