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DAUPHIN2, subst. masc.
A.− HIST. MÉDIÉV. Titre porté par les seigneurs du Dauphiné. Les Sarrasins du Fraxinet, par bandes, Infestent la Provence et le bas Dauphiné; Humbert, dauphin de Vienne, est chez lui confiné (Hugo, Légende,t. 6, 1883, p. 142).
B.− [À partir de 1349] Titre de l'héritier présomptif de la couronne de France. Monseigneur le Dauphin :
... il [Philippe VI] trouvera le moyen d'acquérir Montpellier et le Dauphiné, d'où les fils aînés des rois de France prendront le titre de dauphins. Bainville, Histoire de France,t. 1, 1924, p. 92.
P. ext.
1. Successeur présumé d'un personnage important. Si Pierre Laval a été éliminé du gouvernement, s'il a cessé provisoirement d'être « dauphin », c'est qu'on avait la preuve de sa grande trahison (L'Œuvre,20 janv. 1941).
2. P. anal. MmeSarrasin, depuis le retour de l'enfant prodigue, son dauphin, le fils aîné de ses espérances, (...) était aussi complètement heureuse qu'on peut l'être ici-bas (Verne, 500 millions,1879, p. 171).
Prononc. et Orth. Cf. dauphin1. Étymol. et Hist. 1. Ca 1245 titre du seigneur de Dauphiné dalfin de Vïenois (Ph. Mousket, Chron., 30067 ds T.-L.); 2. 1360 Dalphin de Viennois titre du fils aîné des rois de France (Ranç. de Jean, p. 132 ds Gdf. Compl.); 1410 doffin (Mém. de P. de Fénin, ibid.); 1420 dauphin (Archives du Nord, B 4025, fo2 ds IGLF); 1654 « fils et successeur du roi » (Cyrano de Bergerac, Pédant joué, 190, ibid.); 1690 (Fur. : On appelle figurément chez les bourgeois un Dauphin, le fils unique de la maison, ou celuy de la personne duquel on a grand soin); 1941 « successeur de quelqu'un » (L'Œuvre, 20 janv.). Cognomen des seigneurs du Dauphiné (dep. 1110-40 ds Bibliothèque de l'École des Chartes, t. 54, 1893, pp. 434-435) et d'Auvergne (dep. 1167, ibid., p. 449) devenu nom patronymique, puis titre (1281 en Auvergne, ibid., p. 450; 1282 en Dauphiné, ibid., p. 442) qui fut attribué au fils aîné du roi de France dep. la cession du Dauphiné à la France en 1349; du prénom b. lat. dalphinus (Ves. ds TLL onomasticon, s.v. Delphinus2, 93, 24), delphinus (IVes., ibid., 93, 26) porté en particulier par un évêque de Bordeaux de la fin du IVes. L'apparition du dauphin sur les écus des comtes de Vienne et d'Auvergne est due à leur nom.
STAT. − Dauphin1 et 2. Fréq. abs. littér. : 801. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 3 039, b) 476; xxes. : a) 310, b) 370.
BBG. − Ritter (E.). Les Quatre dict. fr. B. de l'Inst. nat. genevois. 1905, t. 36, p. 390.