Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
DAME2, subst. fém.
[DOMAINES TECHNIQUES]
A.− TECHNOL. Instrument servant à tasser un sol ou à paver, formé d'un corps lourd s'élargissant vers le bas et muni, dans sa partie supérieure, soit d'une barre horizontale, soit de deux poignées permettant son maniement. Synon. demoiselle, hie.On peut les affermir [les terrains tourbeux] en les lardant de piquets (...) qu'on enfonce (...) au moyen d'une dame à quatre mains (Bricka, Cours ch. de fer,t. 1, 1894, p. 131).
Dame de fonte. Dame du bitumier, masse en fonte qui s'emploie chaude pour pilonner les aires en plâtre, l'asphalte, etc. On battait le sol des aires avec une grosse dame de fonte (Giono, Joie,1935, p. 451).
B.−
1. P. ET CH.
a) Massif de maçonnerie, digue qu'on laisse de distance en distance pendant le creusement d'un canal pour retenir l'eau hors du chantier (cf. Ac. 1835-1932).
b) Cône de terre laissé d'espace en espace dans une tranchée pour servir de mesure de profondeur (cf. Ac. 1932).
Rem. Ces 2 sens sont aussi attestés ds la plupart des dict. gén. à partir de Besch. 1845, de même que ds Chesn. 1857, Bouillet 1859, Bach.-Dez. 1882.
2. MÉTALL. Les laitiers et la fonte s'accumulent au fond du creuset; les premiers s'écoulent par-dessus la paroi du creuset qu'on appelle dame (Wurtz, Dict. chim., t. 1, 2evol., 1870, p. 1436).
C.− MAR., au plur. ,,Ouverture en forme de demi-lune, du calibre d'un manche d'aviron, et qui est aménagée dans le plat bord d'une embarcation pour servir de point d'appui au manche de l'aviron pendant la nage [navigation]`` (Le Clère 1960). Synon. demoiselle, tolets.Les avirons restèrent suspendus sur leurs dames (Verne, Vingt mille lieues,t. 2, 1870, p. 55).En voici un [bateau pliant] avec deux avirons et dames de nage (Bourget, Enf. morte,1928, p. 121):
... il [M. Dufour] plaisanta sur le mot « dames », dont on désigne les deux montants qui retiennent les avirons, disant que les canotiers, et pour cause, ne sortaient jamais sans leurs dames. Maupassant, Contes et nouvelles,t. 1, Une Partie de campagne, 1881, p. 375.
Prononc. et Orth. : [dam]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. I. A. 1270 dam « digue » (Actes français du comté de Flandre, éd. R. Mantou, Liège, 1972, p. 433) − 1442 dam (Cartulaire de l'abbaye de Marquette ds Romania, t. 68, 1944-45, p. 196). B. 1. 1690 dame « partie de terre conservée en travers d'un canal qu'on creuse » (Marquis de Sourches, Mémoires, t. 3, p. 383 ds Fr. mod., t. 17, p. 220); 2. 1694 « cônes de terre laissés dans les fouilles pour servir de témoins lors du métré des déblais » (Corneille); 3. 1752 « partie de terre restée debout au centre des fourneaux de mine qui ont fait explosion » (Trév.); 4. 1757 « pièce de pierre ou de fonte dans un creuset de haut fourneau » (Encyclop. t. 7, p. 150 b, s.v. forge). II. 1743 « instrument servant à damer » (Le Blond, Traité d'artillerie, p. 89). III. 1783 mar. (Encyclop. méthod. Mar. d'apr. FEW t. 3, p. 125 b); 1831 « cheville de fer destinée à empêcher le câble de glisser; tolet destiné à retenir les avirons » (Will.). I empr. d'abord au m. néerl. dam « digue » (dep. 1165 ds Grimm2t. 6, 146), puis de nouv. au néerl. à la fin du xviies., prob. par l'intermédiaire de Hollandais travaillant dans le nord de la France à l'assèchement de marais, Valkh., pp. 29-30. Le terme de fonderie est peut-être empr. à l'all. (FEW t. 15, 2, p. 53 a), cf. Grimm2t. 6, 149, 40. II de dame1p. réf. à la forme de cet outil constitué d'un morceau de bois conique qu'on soulève au moyen de deux anses. III orig. obsc. : pour Jal1ce mot remonte au néerl. dam, le terme de mar. étant une extension du sens de « digue » dans la mesure où la cheville fait obstacle au mouvement du câble alors que FEW t. 3, p. 125 b le considère comme une extension de dame1p. allus. obscène au mouvement de l'aviron entre les deux consoles.