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CULMINANT, ANTE, part. prés. et adj.
I.− Part. prés. de culminer*.
II.− Adjectif.
A.− Le plus élevé.
1. GÉOGR. [En parlant d'un élément du relief, d'un lieu] Qui atteint le niveau le plus élevé par rapport à d'autres. Cime culminante. Il [un cours d'eau] suit à peu près la ligne culminante de ce plateau calcaire (Élie de Beaumont, Stratigraphie,1869, p. 326).Les grands patriarches blancs que domine à peine le dôme culminant de l'Europe (Vidal de La Bl., Tabl. géogr. Fr.,1908, p. 258).
Point culminant. Partie la plus élevée. Synon. cime, sommet.Un petit plateau dénudé (...) d'où l'œil touche au fond de l'horizon, le Houga, point culminant de la contrée (Pesquidoux, Livre raison,1932, p. 247):
1. L'endroit le plus important d'une ville de colline étant le sommet, on a d'abord toute une série de rues, qui tendent à converger vers ce point culminant. P. Lavedan, Qu'est-ce que l'urban.?1926, p. 42.
2. ASTRON. [En parlant d'un astre] Point culminant. Point du ciel où se trouve un astre lorsqu'il atteint sa plus grande hauteur au-dessus de l'horizon. Synon. zénith.Point culminant d'un astre (Ac.1932).
B.− Au fig. Qui est à son plus haut degré. Synon. suprême.Genèse qui fait sortir toutes les formes culminantes de l'homme de plus bas qu'elles-mêmes (Ricœur, Philos. volonté,1949, p. 405).
Point culminant. Partie principale, degré maximal (d'intensité, de perfection). Le point culminant de sa fortune, de sa puissance (Ac.1878, 1932).Synon. apogée, comble, faîte, maximum, paroxysme, sommet, summum, zénith; anton. déclin.Nous ne sommes pas encore au point culminant de l'aventure (Duhamel, Cécile,1938, p. 210).Cette fête − le point culminant de la saison (Gracq, Beau tén.,1945, p. 154):
2. ... la fonction la plus rudimentaire de l'émotion est la surprise ou le saisissement (l'admiration cartésienne), puis elle se complique par les formes émotives de l'imagination affective par quoi nous anticipons quelque bien ou quelque mal; elle atteint son point culminant dans l'alerte du désir; elle trouve son couronnement dans les émotions de la joie et de la tristesse, qui sanctionnent la possession de quelque bien ou de quelque mal. Ricœur, Philos. de la volonté,1949, p. 238.
[À propos d'œuvres littér.] L'un des points culminants d'intensité dramatique est évidemment la « scène », la « scène de ménage » (Vailland, Drôle de jeu,1945, p. 114).
Rem. Dans toutes ses valeurs, le mot n'est d'usage courant que dans le syntagme point culminant.
Prononc. et Orth. : [kylminɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Ds Ac. 1835-1932. Fréq. abs. littér. : 152.