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CRIEUR, EUSE, adj. et subst.
I.− Adj. Qui pousse des cris fréquents. Un paisible ruisseau tout bordé de courlis, De goélands au col blanc, et de mouettes crieuses Qui causaient sur le bord (M. de Guérin, Poésies,1839, p. 99).
II.− Substantif
A.− Personne qui crie, qui manifeste ses sentiments, ses opinions (en particulier son mécontentement) par des cris. Bien des gens ne conçoivent pas comment l'on peut s'amuser sans cris, et les gens de cette noce étoient tous du parti des crieurs (Balzac, Annette,t. 1, 1824, p. 213).Laissez crier contre les Chargnat. Ces crieurs auront deux peines : celle de se fâcher d'abord, celle de se défâcher ensuite (Pourrat, Gaspard,1930, p. 69).
B.− Personne qui annonce publiquement quelque chose (marchandises à vendre, nouvelles, etc.). Il me semble qu'il y a un attroupement dans la rue; un crieur lit une proclamation (Musset, Lorenzaccio,[V, 2] 1834, p. 258).Et la voix du crieur se perdait en répétant : « voici les événements sinistres qui ont ensanglanté Paris la nuit dernière » (Gozlan, Notaire,1836, p. 261):
1. ... chez Daudet, Raffaelli, en gaîté et en verve, cause à la fois d'une façon très amusante et très technique sur les cris de la rue, dont la mélopée le réjouit, l'intéresse, l'attache aux pas du crieur ou de la crieuse, et sur ces cris il se livre à des remarques physiologiques. Ainsi, il prétend que chez l'homme qui crie : « tônneaux, ... tônneaux... » le cri est un cri du ventre... Goncourt, Journal,1893, p. 361.
Crieur juré ou juré crieur (vx). « Ducrey » : est le crieur juré du Parnasse (Chênedollé, Journal,1818, p. 98).
Crieur (public). Personne qui a la charge officielle d'annoncer les nouvelles. Personne qui annonce les prix dans une vente aux enchères (cf. criée, ex.). Le glapissement du crieur, qui mettait un magnifique turbot aux enchères. − Il y a marchand à trente francs (Zola, Ventre Paris,1873, p. 700).
Crieur de nuit. Personne chargée dans certaines villes (principalement en Espagne et dans le Sud) d'annoncer les heures de nuit. Nul passant ce soir ne me nuit : J'ai gagné le crieur de nuit (Desb.-Valm., Élégies,1833, p. 252):
2. Tout à coup un bruit perce l'ombre et parvient jusqu'à vous (...) vous vous réveillez en sursaut, vous vous dressez sur votre séant, vous écoutez. − Qu'est cela? − C'est le crieur de nuit qui souffle dans sa trompe et qui avertit la ville que tout est bien et qu'elle peut dormir tranquille. Hugo, Le Rhin,1842, p. 147.
Prononc. et Orth. : [kʀijœ:ʀ], fém. [ø:z]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Av. 1195 « celui qui proclame publiquement » (Ambroise, Guerre sainte, 9709 ds T.-L.). Dér. de crier*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér. : 125.