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CRIC, subst. masc.
Machine munie d'une crémaillère et d'un système de roues dentées que commande une manivelle, généralement utilisée par les charpentiers, les maçons, les automobilistes pour soulever à faible hauteur de fortes charges (un bloc de pierre, de bois ou une voiture). Il soulevait et soutenait parfois d'énormes poids sur son dos, et remplaçait dans l'occasion cet instrument qu'on appelle cric et qu'on appelait jadis orgueil, d'où a pris nom (...) la rue Montorgueil (Hugo, Misér.,t. 1, 1862, p. 116).Les pierres extraites sont précipitées du haut en bas des gradins au moyen de leviers, crics et rouleaux (Bourde, Trav. publ.,1928, p. 97).
Cric tenseur. Appareil qui sert à tendre les fils d'une clôture. Raidisseur à cric. Le raidisseur à cric (...) sert à empêcher les fils de fer des vignes de se détendre (Brunet, Matér. vitic.,1909, p. 125).
P. métaph. :
Quand deux interlocuteurs en sont sur des sujets pareils, c'est-à-dire que chacun d'eux s'explique, se dresse, se hausse, se monte, et à chaque parole, donne un tour de plus au cric qui le dirige vers le ciel, l'entretien passionne et n'est pas près de finir. Gobineau, Les Pléiades,1874, p. 188.
P. compar. Il était plus fort qu'un cric (Cladel, Ompdrailles,1879, p. 155).
P. anal., arg. Eau-de-vie grossière et de basse qualité. Coupeau ne connaissait qu'un remède, se coller sa chopine de cric, un coup de bâton dans l'estomac, qui le mettait debout (Zola, Assommoir,1877, p. 746).
Rem. Selon FEW t. 2, 1337 a, ce dernier sens attesterait un autre mot se rattachant à une onomatopée de même forme phonique.
Prononc. : [kʀik] ou [kʀi]. C final prononcé ds Fér. 1768 et Pt Rob.; muet ds Fér. Crit. t. 1 1787, Land. 1834, Gattel 1841, Nod. 1844, Besch. 1845, Fél. 1851, Littré, DG, Dub., Pt Lar. 1968 et Warn. 1968. Cf. aussi Rouss.-Lacl. 1927, p. 172 et Grammont Prononc. 1958, p. 94. Lar. Lang. fr. admet la prononc. de c comme var. Barbeau-Rodhe 1930 distingue entre le sens de machine (c final muet) et l'interj. (c final prononcé); cf. aussi Mart. Comment prononce 1913, p. 212. Dupré 1972, p. 565, constate que la prononc. du c final commence à se répandre et que cette prononc. lève l'ambiguïté du mot p. rapp. à cri. Le mot est admis ds Ac. 1694-1932. Homon. selon que c final se prononce ou non : crique; cri. Étymol. et Hist. 1447 cric d'arbaleste (Compt. de René, p. 219 ds Gdf. Compl.). Empr. comme terme d'art milit. au m. h. all. kriec (Lexer; cf. crils d'Alemaigne 1476 ds DG) avec peut-être rapprochement ultérieur de cric, onomat., suggéré par le bruit produit par le crochet du cric s'engageant dans les dents de la crémaillère. Fréq. abs. littér. : 42. Bbg. Termes techn. fr. Paris, 1972, p. 69.