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COURSIER1, subst. masc.
A.− Littér. Cheval à fière allure qu'on lançait autrefois dans les tournois ou dans la bataille. Noble, généreux, vaillant coursier (Ac.) :
1. ... on lui amena son cheval à la porte de sa maison. C'était un grand coursier noir qui ne voulait pas se laisser monter... A. France, Vie de Jeanne d'Arc,t. 1, 1908, p. 405.
P. métaph.
1. [Pour désigner un vaisseau] :
2. Souvent (...) Tandis que sur la mer, au loin sinistre et haute, Fuit le navire, ce coursier ... Je songe au bord des eaux, triste... Hugo, Toute la lyre,t. 1, 1885, p. 103.
2. [Pour désigner des astres] :
3. Ne tends jamais l'oreille aux musiques des sphères, N'arrête pas tes yeux sur ces coursiers brûlants ... A. de Noailles, Les Forces éternelles,1920, p. 217.
Rem. Notons la forme coursière. Et ma muse prendrait passage Sur une vague molle et sage, Portant une étoile en ses plis; Et sur sa marine coursière On la verrait joyeuse et fière, Courir les limpides pays Tout parsemés de l'or des nuits (M. de Guérin, Poésies, 1839, p. 122).
B.− TECHNOLOGIE
1. MARINE
a) Synon. de coursie*.
b) Canon placé sous le coursier d'une galère (cf. Bonn.-Paris 1859) :
4. ... il s'agissait d'un coursier de galère, la maîtresse pièce de la batterie qui s'allonge sous la rambate, à l'avant. J. de La Varende, Heureux les humbles,« Va-de-Bon-Cœur », sergent à Tournaisis, 1942, p. 88.
2. Chenal amenant l'eau aux aubes de la roue d'un moulin :
5. ... le moteur [de la machine de Saint-Orion] fut disposé pour faire marcher une grande roue à palettes, mobile dans un coursier circulaire, laquelle monte l'eau... J. Armengaud, Traité des moteurs à vapeur,t. 2, 1861, p. 2.
Rem. Pour ce dernier sens, on rencontre également ds les dict. la forme coursière.
Prononc. et Orth. : [kuʀsje]. Ds Ac. depuis 1694. Étymol. et Hist. Ca 1165 adj. « apte à la course » (B. de Sainte-Maure, Roman de Troie, éd. L. Constans, 21145 : li cheval fort e corsier) − 1572, Amyot, Que le vice seul..., 1 ds Hug.; ca 1285 subst. (Roman du Chastelain de Coucy, éd. J. E. Matzke et M. Delbouille, 1810). Dér. de l'a. fr. cors « allure rapide » spéc. en parlant d'un cheval (Ch. de Troyes, Charrette, éd. M. Roques, 761); suff. -ier*. Bbg. Goug. Mots t. 1 1962, p. 26, 72.