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COUETTE1, subst. fém.
A.− Sorte de sac de tissu rempli de plumes et servant de matelas ou d'édredon. Couettes entassées; sur la couette; s'enrouler dans la couette; retourner la couette. L'épaisseur duveteuse de la couette (Genevoix, Raboliot,1925, p. 8).Je suis très bien dans mes couettes (Giono, Gds chem.,1951, p. 214):
Ils [les paysans] couchent quarante ans sur la même « couette » sans en changer, sans même en aérer la plume. Renard, Journal,1903, p. 855.
Couette à court (dr. féod.). Droit qu'avait le seigneur d'exiger de tous ses tenants cotiers une contribution de lits et de couvertures dans certaines solennités féodales (d'apr. Guérin 1892).
B.− Emplois spéc.
1. MÉCAN. Pièce de métal creuse sur laquelle pivote un gond ou l'arbre d'une machine. Synon. crapaudine.
2. MAR. Couettes mortes. Fortes glissières fixées à la cale de construction d'un navire et retenant entre elles les couettes vives qui coulissent contre elles pour descendre porter le navire à l'eau. Couettes vives. Pièces en bois, disposées parallèlement à la quille et supportant toute la charpente du ber qui maintient le navire.
3. ORNITH. Nom vulgaire de la mouette.
Rem. Attesté ds Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, Littré, Lar. 20e, Nouv. Lar. ill., Quillet 1965.
Prononc. et Orth. : [kwεt]. Prononc. donnée ds Land. 1834, Gattel 1841, Nod. 1844, Fél. 1851, Littré, DG, Barbeau-Rodhe 1930, Pt Rob., Pt Lar. 1968 et Lar. Lang. fr. C'est la prononc. la plus cour. Elle est due à l'infl. de l'orth. -oue- qui représente l'anc. prononc. en [wε] de la diphtongue qui évolue normalement vers [wɑ]. La prononc. en [wɑ], [kwat] pour couette est donnée à côté de [kwεt] ds Littré, DG (qui juge [kwεt] vieilli) et ds Barbeau-Rodhe 1930. La forme graph. coi(t)te se rencontre à titre de var. ds DG, Rob., Quillet 1965 et Lar. Lang. fr. Noter qu'elle est écrite avec 1 t ds DG, ainsi que ds Rob. quand il s'agit de désigner un lit de plumes, avec 2 t pour le terme de technol. ds Rob. ainsi que ds Lar. 19e-Lar. Lang. fr. Quillet 1965 admet 1 ou 2 t pour les 2 acceptions. Noter ds Havard 1887 les formes coete qui correspond à un des stades d'évolution de ei > oi > oe, oε; coute qui correspond à l'aboutissement de cŭlcĭta en colte, coulte, coute comme dans culcita puncta > courtepointe dans lequel le r est dû à l'étymol. pop.; coyte, manière plus sav. d'écrire -oi-. Pierreh. 1926 signale en suisse, couetre et coitre dans lesquels r est également le résultat de l'étymol. pop. Ds la docum. on rencontre enfin la graph. couëtte dans laquelle les trémas ont pour rôle de conserver la diérèse [ku/εt] et d'éviter la synérèse [kwεt]. Ds Ac. depuis 1694. Ac. 1694-1740 : coite. Étymol. et Hist. 1. 1154-73 coute « lit de plume recouvert de tissu précieux » (B. de Ste-Maure, Troie, 1557 ds T.-L.); 1160-70 coilte « édredon piqué » (M. de France, Lais, éd. J. Rychner, Guigemar, 176); réputé ,,vieux`` ds Ac. 1762; 2. 1676 technol. « pièce de métal sur laquelle pivote un gond, l'arbre d'une machine » (Félibien Dict.); 3. 1694 mar. (Corneille). Du lat. class. cŭlcĭta « matelas, coussin » qui a connu un double traitement donnant selon les régions les formes coute ou coite. Fréq. abs. littér. : 15.