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COTRE, COUTRE2, CUTTER, subst. masc.
MARINE
A.− Vx. Petit bâtiment de guerre d'autrefois de forme effilée, léger et rapide, à un mât vertical dont la voile a une superficie importante. L'État y [Port-Dieu] fait stationner un cutter de guerre (Malot, R. Kalbris,1869, p. 6):
1. Je fus agréablement surpris de voir un petit côtre de la grandeur d'une chaloupe de vaisseau, portant pavillon anglais, mouillé à nos côtés. Dumont d'Urville, Voyage au Pôle Sud,t. 6, 1844, p. 40.
B.− Bâtiment analogue, à un mât vertical et un beaupré, destiné à divers usages (pêche, reconnaissance, plaisance). Navire gréé en cotre. Une voile surgit. (...) C'était un coutre (Hugo, Travaill. mer,1866, p. 218).Un cotre de course, exposé à chavirer (Verne, Tour monde,1873, p. 183).Un simple cotre de pêche de Boulogne (H.-Ph. d'Orléans, Chasses et chasseurs arct.,1911, p. XVII):
2. ... un cotre (...) louvoyait à l'entrée du fleuve. C'était un de ces petits cotres élégants et rapides comme on en voyait aux régates. G. Leroux, Rouletabille chez le tsar,1912, p. 140.
Prononc. et Orth. : [kɔtʀ ̥]. Transcrit avec [o] fermé ds Lar. Lang. fr. Aucune transcr. de coutre : [kutʀ ̥]. La var. cutter est transcrite, pour les dict. mod. ds Lar. Lang. fr. : [kœtœ:ʀ], pour les dict. plus anc., ds Land. 1834 et Fél. 1851, sous la forme [kytε:ʀ] (avec [t] double ds Land. 1834) ainsi que ds Besch. 1845 et Littré sous la forme : [ko:tʀ]. Le mot est admis ds Ac. 1835 et 1878 s.v. cutter avec la rem. : ,,on prononce et plusieurs écrivent cotre``. Ac. 1932 enregistre uniquement cotre. Les 2 var. sont attestées ds Lar. 19e-Lar. Lang. fr. et Quillet 1965 (ces 2 derniers dict. soulignent que cutter est la forme angl. de cotre et considèrent qu'elle est vieillie), ds Besch. 1845 (avec le plur. des cutters), ds Littré, DG et Rob. La var. coutre est ds Ac. Compl. 1842, Besch. 1845 et Lar. Lang. fr. On rencontre ds la docum. l'orth. côtre (cf. Soé-Dup. 1906 et Le Clère 1960) qui correspond à la prononc. en [o] fermé de Lar. Lang. fr. Étymol. et Hist. 1780 cutter (Linguet, Ann. polit. civiles et litt., t. 8, p. 473 ds Gohin); 1834 forme adaptée cotre (Land.). Angl. cutter, littéralement « qui coupe [l'eau] » (dér. du verbe to cut, suff. d'agent -er) attesté dep. 1745 ds NED. Fréq. abs. littér. Cotre : 12. Coutre2: 12. Cutter : 10. Bbg. Behrens Engl. 1927, p. 120. − Gohin 1903, p. 328. − Kemna 1901, pp. 171-172. − La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 35, 404.