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COTONNEUX, EUSE, adj.
A.− [En parlant de végétaux]
1. Qui est recouvert d'un duvet ressemblant au coton :
1. Hoffpeng l'appelle [le tilleul] tilia argentea, à cause que ses feuilles sont cotonneuses et blanches comme de l'argent par-dessous. Karr, Sous les tilleuls,1832, p. 15.
2. Qui a la consistance spongieuse du coton. Ces fruits cotonneux qui n'ont plus ni saveur ni suc (Balzac, E. Grandet,1834, p. 36).
B.− P. anal. Qui fait penser au coton. On heurta à la porte, un heurt cotonneux, comme d'une main gantée (Malègue, Augustin,t. 2, 1933, p. 468).Les voix devenaient cotonneuses (Sartre, Mots,1964, p. 203):
2. L'image du poing d'Orsenna, longtemps si vigoureusement asséné, crevant les brouillards cotonneux qui n'avaient cessé de s'épaissir à ses frontières... Gracq, Le Rivage des Syrtes,1951, p. 317.
1. Spéc., PEINT. [En parlant d'un tableau] Dont les couleurs sont uniformes, les formes imprécises :
3. ... mais, sauf le ciel, qui est mou et cotonneux, cela est peint avec une vigueur, une solidité, une fermeté d'empâtement très-rares chez les paysagistes hollandais... Du Camp, En Hollande,1859, p. 36.
2. Au fig. Sans vigueur, mou. L'histoire romaine du cotonneux Rolling (Stendhal, H. Brulard,t. 1, 1836, p. 218):
4. Je relis, espérant profiter de l'élan, quelques-unes des pages écrites ces derniers jours; mais elles me paraissent si cotonneuses que je doute si je dois continuer. Gide, Journal,1938, p. 1314.
Prononc. et Orth. : [kɔtɔnø], fém. [-nø:z]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1552 « couvert de duvet » (Ch. Estienne, Dictionarium latinogallicum, 751a, s.v. lanuginosus ds Rom. Forsch., t. 32, p. 38); 2. 1611 « mou, spongieux » (Cotgr.); 1690 en parlant des fruits (Fur.); 3. 1767 « flou, faible, indécis » (Diderot, Salons ds Œuvres complètes, éd. J. Assézat et M. Tourneux, t. 11, p. 296 [ici en parlant d'une peinture, adverbialement]); 4. 1801 « qui a l'apparence du coton » (Discours et résumés dans l'affaire d'Orgères, I-89-236). Dér. de coton*; suff. -eux*. Fréq. abs. littér. : 62.
DÉR.
Cotonneusement, adv.D'une manière cotonneuse, sans vigueur. On la chante [la musique de Boïeldieu], Galerie-Vivienne, avec beaucoup de bon vouloir : Jean ténorise, plein de vaillance le sénéchal barytonne cotonneusement (Willy, Mouche des croches,1894, p. 78).Spéc., peint. D'une façon trop uniforme, sans variations de couleurs ni contours précis. C'est simple et de bon goût et c'est comme le tableau de M. Haquette, veulement et cotonneusement peint [toile de Geoffroy] (Huysmans, Art. mod.,1883, p. 69). 1reattest. 1883 id.; de cotonneux, suff. -ment2*. Fréq. abs. littér. : 1.