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COPIER, verbe trans.
A.− [Le compl. d'obj. désigne un écrit]
1. Reproduire fidèlement un écrit en un ou plusieurs exemplaires. [Il gagnait...] ce que gagne un calligraphe à copier des rôles : douze francs la page (Vallès, Réfract.,1865, p. 109):
1. ... cette bible, par exemple, dont il est question dans la chronique de Cluny et qui avait été copiée et enluminée par Albert de Trèves... Huysmans, L'Oblat,t. 2, 1903, p. 99.
Spéc. Écrire par punition un certain nombre de fois le même texte :
2. − Restez donc tranquilles! continuait le professeur indigné... Quant à vous, le nouveau, vous me copierez vingt fois le verbe ridiculus sum. Flaubert, Madame Bovary,t. 1, 1857, p. 4.
Fam. Vous me la copierez! (pour exprimer l'étonnement ou la désapprobation).
2. En partic. [Le compl. d'obj. désigne un devoir, un exercice scolaire] C'est un paresseux, il copie tous ses devoirs (Littré).
Emploi abs. Copier sur son voisin, sur son livre de cours. Za... a eu cette émotion à la pensée qu'il pourrait copier à un examen (Janet, Obsessions et psychasth.,1903, p. 211).
B.− [Le compl. d'obj. désigne une œuvre d'art]
1. Reproduire fidèlement une œuvre originale. Copier Raphaël. Meryon s'initia au métier d'aquafortiste en copiant des estampes du Hollandais Zeeman (Réau, Art romant.,1930, p. 140):
3. Vu le Velasquez et obtenu de le copier. J'en suis tout possédé. Voilà ce que j'ai cherché si longtemps, cet empaté ferme et pourtant fondu. E. Delacroix, Journal,1824, p. 72.
Péj. Imiter, plagier l'œuvre d'autrui. En toutes choses la religion, institution soi-disant divine, copie la science humaine (Proudhon, Créat. ordre,1843, p. 281).
2. S'inspirer de quelque chose en en imitant les traits pertinents. Copier la nature. L'art moderne copie l'Inde, le Japon, la Chine et jusqu'aux essais rudimentaires des sauvages de l'Océanie (Barlet, Lejay, Art demain,1897, p. 139).
C.− Copier qqn.Calquer son attitude, ses manières, ses propos sur ceux d'une autre personne. Ce jeune homme copie en tout son père (Ac.).
Rem. On rencontre ds la docum. copiable, adj. Qui peut être copié. Aussi le charme apparent, copiable, des êtres m'échappait parce que je n'avais pas la faculté de m'arrêter à lui, comme un chirurgien qui, sous le poli d'un ventre de femme, verrait le mal interne qui le ronge (Proust, Temps retr., 1922, p. 718).
Prononc. et Orth. : [kɔpje], (je) copie [kɔpi]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1339 (Cart. de l'hôpital Saint-Jean-en-l'Estrée d'Arras, 141, J. Richard ds Delb. Notes : parkemin pour les comptes faire et coppiier); 2. a) 1636 « reproduire une œuvre d'art » (Monet); b) 1658 « imiter l'œuvre d'autrui » (Pascal, Factum pour les curés de Paris ds Œuvres, éd. L. Brunschvicg, t. 7, p. 283); c) 1694 « imiter exactement (la nature, etc.) » (Ac.); 3. 1656 « imiter quelqu'un, ses manières » (Pascal, Provinciales, 4, loc. cit., t. 4, p. 249); 4. 1863 « reproduire frauduleusement (en parlant d'un écolier) » (Littré). Empr. au lat. médiév. copiare « reproduire un écrit », dér. de copia, v. copie. Les sens 2 et 3 se sont développés en fr., parallèlement aux sens correspondants de copie*. Fréq. abs. littér. Copier : 905. Copié : 400. Copiant : 62. Fréq. rel. littér. Copier : xixes. : a) 1 315, b) 1 476; xxes. : a) 1 441, b) 1 072. Copié : xixes. : a) 782, b) 563; xxes. : a) 565, b) 391.