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CONVOI, subst. masc.
I.− Domaine profaneSuite organisée de véhicules, de navires, transportant des marchandises, des vivres, du matériel, des personnes, etc., vers un même lieu, sous la garde d'une escorte. Un convoi de poudre, conduit par des soldats du train, gagnait la route de Francfort (Erckm.-Chatr., Conscrit 1813,1864, p. 77).La radio allemande prétend avoir coulé le dernier convoi de pétroliers des alliés (Gide, Journal,1943, p. 173).
SYNT. a) Tête, queue d'un convoi; chef, escorte du convoi. b) Convoi long, lourd; convoi civil, militaire; convoi automobile; convoi marchand (bateaux). c) Le convoi se met en marche, s'ébranle; former, escorter, protéger un convoi; attaquer, intercepter un convoi; se déplacer, naviguer en convoi. d) Convoi + compl. α) [Le compl. indique le moyen de transport] Convoi de camions, de navires, de pétroliers; convoi d'ânes, de chameaux. β) [Le compl. indique ce qui est transporté] Convoi de vivres, de munitions; convoi de blessés, de prisonniers, de troupes.
1. En partic. Suite de véhicules, d'animaux, de personnes qui suivent la même route. Nous retrouvons enfin nos braves boys et le premier convoi des porteurs (Gide, Voy. Congo,1927, p. 741):
1. Vers onze heures, un long convoi de navires, traînés par un remorqueur, gros comme une mouche, et qui râlait de peine en vomissant une fumée épaisse, défila devant ma grille. Maupassant, Contes et nouvelles,t. 2, Le Horla, 1886, p. 1097.
2. ... dans les grandes artères qui menaient aux portes de la ville, des convois suivaient la chaussée : chariots réquisitionnés, files de chevaux tenus à la bride, autos conduites par des soldats, régiments silencieux qui se déplaçaient vers des destinations secrètes. R. Martin du Gard, Les Thibault,L'Été 1914, 1936, p. 624.
En convoi. « Ils se déplacent en convois, à présent. » C'était le dixième qu'il rencontrait depuis le matin. Daniel compta neuf personnes (Sartre, Mort ds l'âme,1949, p. 80).
Spéc. Convoi (de chemin de fer). Suite de voitures, de wagons tirés par la même locomotive. Convoi de voyageurs; convoi de marchandises. Le convoi jaillit avec un épouvantable fracas de ferrailles secouées, de chaudières hurlantes, de pistons en branle (Huysmans, Sœurs Vatard,1879, p. 121):
3. Il demanda si le chemin de fer partait encore pour Paris; on lui répondit qu'il n'avait plus que dix minutes à attendre pour le dernier convoi. Champfleury, Les Aventures de MlleMariette,1853, p. 213.
2. P. méton., spéc. Convoi (de l'armée).
a) Escorte qui protège un convoi (cf. convoiement b, dér. sous convoyer).
b) Ensemble de vivres, munitions, matériel transporté vers le lieu où se trouve l'armée ou accompagnant une armée en campagne. Don Pèdre, qui n'ignorait pas la détresse des assiégés, se bornait à fermer le passage à tous les convois (Mérimée, Don Pèdre 1er,1848, p. 380).
4. Cette affreuse retraite, à travers un pays désolé et sans route, entraîna la perte de toute l'artillerie et des convois de l'armée qui arriva exténuée, mourant de faim, décimée par le typhus, à Saint-Jean-de-Medua... Joffre, Mémoires,t. 2, 1931, p. 137.
II.− Domaine relig. ou similaire.Transport d'un défunt, à l'église et au cimetière, accompagné de ses parents et amis; ensemble du cortège (comprenant le corbillard et les personnes qui suivent en voiture ou à pied). Convoi funèbre, funéraire; lugubre convoi; accompagner, suivre le convoi. Vous êtes prié d'assister au convoi, service et enterrement de Madame de Farkley, qui aura lieu lundi matin (Soulié, Mém. diable,t. 2, 1837, p. 357).Le convoi fut mené par toute une famille en larmes (Balzac, Cous. Bette,1847, p. 417).Le convoi se mit en marche dans le même ordre, et s'achemina vers le cimetière de Montmartre (Jouy, Hermite,t. 2, 1812, p. 168).
En partic. Ensemble des personnes qui suivent le cercueil. Un cercueil blanc, porté par quatre hommes, et suivi d'un convoi peu nombreux (Borel, Champavert,1833, p. 158).
P. méton. Ce qu'il est nécessaire ou d'usage d'employer pour ce transport (corbillard tentures, cierges, voitures, etc.). Convoi de 1re, 2e, 3eclasse. Lucien dit à Bérénice d'aller commander aux pompes funèbres un convoi qui ne coûtât pas plus de deux cents francs (Balzac, Illus. perdues,1843, p. 534).Elle eut le convoi des pauvres, et son corps fut mis dans la fosse commune (A. France, Génie latin,1909, p. 284).
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃vwa]. Land. 1834 transcrit encore kon-voê. Cf. aboyer. Ds Ac. depuis 1694. Étymol. et Hist. 1165-70 conveiz « escorte d'un grand personnage » (Benoit, Roman de Troie, 13423 ds T.-L.); 1538 « escorte accompagnant le corps d'un défunt au cimetière » (Est.); 1549 le convoy des espousailles (ibid.); 1616 « escorte accompagnant un convoi militaire » (D'Aubigné, Hist., I, 352 ds Littré); d'où 1680 « ensemble de voitures militaires faisant route sous la protection d'une escorte » (Rich.). Déverbal de convoyer*. Fréq. abs. littér. : 874. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 121, b) 1 595; xxes. : a) 1 222, b) 1 169. Bbg. La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 403.