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CONTRÉE, subst. fém.
Terre, pays plus ou moins étendu et présentant une réelle unité géographique, économique, humaine ou politique. Contrée riche, sablonneuse, peuplée; la grêle n'a ravagé qu'une partie de la contrée (Ac.1835-1932).Et plus gén. Toutes les contrées de l'Asie (Ac. 1835-1932). Les pays succédaient aux pays, les contrées aux contrées; nous en traversions de populeuses et de désertes, d'arides et de fleuries (A. France, Pt Pierre,1918, p. 102).Cf. aussi bretonnant ex. 2 :
1. Le Rhin seul est presque inaltérable. Les contrées qu'il traverse paroissent tout à la fois si sérieuses et si variées, si fertiles et si solitaires, qu'on seroit tenté de croire que c'est lui-même qui les a cultivées, et que les hommes d'à présent n'y sont pour rien. Mmede Staël, De l'Allemagne,t. 1, 1810, p. 32.
2. Il est (...) permis de dire que le site gouverne en partie l'habitat, que parmi les signes qui concourent à caractériser une contrée, à marquer un pays d'une empreinte propre, cet indice n'est pas négligeable. Celui qui, en France, quitte le pays de Caux pour celui de Bray, la Brie pour la Beauce, celle-ci pour le Perche, recueille ce sentiment sur le vif. Vidal de La Blache, Principes de géogr. hum.,1921, p. 173.
3. C'était pour moi [la littérature] un domaine analogue à ces contrées quasi fabuleuses qui vous attirent obscurément et dont on rêve devant l'atlas. Silbermann, lui, en avait parcouru toute l'étendue;... J. de Lacretelle, Silbermann,1922, p. 62.
SYNT. a) Contrée + adj. Contrée aride, déserte, dévastée, inhospitalière; contrée étrangère, inconnue, lointaine, sauvage; belle, douce, immense, vaste contrée; les contrées méridionales, tempérées, tropicales, septentrionales. b) Contrée + subst. Contrées du globe, du monde. c) Verbe + contrée. Dominer la contrée; parcourir, ravager, traverser une contrée; errer de contrée en contrée.
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃tʀe]. Ds Ac. 1694-1932. Homon. contrer. Étymol. et Hist. Ca 1050 cuntretha, cuntrede (Alexis, éd. Ch. Storey, 133); ca 1100 contree (Roland, éd. J. Bédier, 1455). Du lat. vulg. *contrata (régio) « pays situé en face de (celui qui regarde) », dér. de contra, v. contre1. Fréq. abs. littér. : 1 806. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 3 852, b) 2 722; xxes. : a) 1 611, b) 1 965. Bbg. Barb. Infl. 1923, pp. 9-10. − Cassagnau (M.). Calques. Vie Lang. 1970, pp. 648-649. − Goug. Mots t. 1, 1962, p. 159.